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L’ONU met en garde contre les risques du commerce agricole
Face à l’essor des échanges mondiaux en matière d’agriculture et d’alimentation, l’ONU met en garde mercredi contre les risques pour la sécurité alimentaire d’un commerce agricole mal géré. Le « défi » consiste à « veiller à ce que l’essor du commerce agricole aille dans le sens de l’élimination de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition, et pas le contraire », expliquent les auteurs d’un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Au cours des dix dernières années, le commerce de produits alimentaires et agricoles « a presque triplé en valeur » et il va continuer à augmenter, prévoit le rapport. « Certaines régions, exportatrices nettes, exporteront de plus en plus, tandis que d’autres, importatrices nettes, importeront chaque année davantage », constate la FAO. La question est donc d’actualité « à l’heure où les gouvernements négocient avec difficulté les changements à apporter aux accords mondiaux sur le commerce agricole, changements nécessaires pour que le commerce contribue à renforcer la sécurité alimentaire ».
L’une des questions centrales « est celle de la compatibilité entre, d’une part, les mesures conçues pour répondre aux préoccupations relatives à la sécurité alimentaire nationale et, d’autre part, les effets de ces mesures sur la sécurité alimentaire des partenaires commerciaux », estime la FAO. L’ouverture au commerce peut certes améliorer l’accès à la nourriture et faire baisser les prix à la consommation, mais il peut aussi « rendre les pays vulnérables aux mesures prises par leurs partenaires commerciaux », rappelle le rapport, qui souligne qu’une part croissante du commerce mondial est régie par des accords bilatéraux ou régionaux, et non plus multilatéraux. « Un changement de politique chez un importateur ou un exportateur majeur pourrait avoir des répercussions sur les marchés mondiaux en faisant varier les disponibilités et les prix mondiaux, ce qui pourrait avoir des conséquences non négligeables sur la sécurité alimentaire », avertit la FAO. Le rapport recommande un « renforcement des synergies entre les processus décisionnels intéressant l’agriculture et ceux intéressant le commerce ». Selon la FAO, la production alimentaire mondiale devra augmenter de 60% d’ici à 2050, pour nourrir les 9 milliards d’habitants que comptera la planète à cette date.
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