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Les saumons Delpierre vont fermer leur usine de 150 personnes en Alsace
Le transformateur de saumons Delpierre fermera au début de l’année prochaine son usine qui emploie 150 salariés à Wisches (Bas-Rhin) pour transférer l’activité près de la mer, a-t-on appris mercredi auprès de sa direction.
La fermeture a fait l’objet d’une « annonce officielle » au personnel début septembre et interviendra d’ici à la fin du premier trimestre 2020, après la période d’activité traditionnellement haute de fin d’année, a indiqué à l’AFP Axel Parkhouse, porte-parole de Delpierre. Cette fermeture est la conséquence d’un « transfert total » de la transformation de saumons vers deux autres sites proches de la mer, Fécamp (Seine-Maritime) et Saint-Geours-de-Maremne (Landes), a expliqué le représentant de Delpierre, qui fait partie du groupe Labeyrie Fine Foods.
L’usine de Wisches emploie 150 salariés permanents. Ces postes seront tous supprimés localement. Le site emploie aussi une centaine de saisonniers en période haute. La réorganisation se traduit par un « transfert d’emplois » avec proposition de reclassement dans les autres sites, grâce à un accord avec les syndicats « proche de la finalisation », mais la plus grande partie des salariés alsaciens n’y donneront pas suite, a reconnu le porte-parole.
Le site de Wisches subit simultanément la baisse du marché, la concurrence étrangère (Pologne), les marges faibles de son activité principale sous marques de distributeurs et sa localisation loin des côtes. Autant de facteurs qui « pèsent sur sa rentabilité » et ont fait chuter ses volumes de « 50% en dix ans », a justifié M. Parkhouse. Delpierre a décidé de concentrer ses « nécessaires investissements de plusieurs millions d’euros » sur les sites côtiers, ce qui « garde les emplois sur le sol français » a ajouté le porte-parole.
Déjà menacée en 2015, l’unité de Wisches avait alors été sauvée par un accord de compétitivité avec gel des salaires pendant deux ans et modulation du temps de travail de 28 à 48 heures par semaine en fonction de l’activité. Elle avait aussi bénéficié de 1,3 million d’euros d’aides publiques pour un investissement d’extension. L’État et les collectivités avaient alors financé intégralement un nouvel atelier. « Nous cherchions alors des relais de croissance, il n’y avait à l’époque aucune intention de fermer » quelques années plus tard, a dit M. Parkhouse. « On ne regrette pas l’effort public consenti, car sinon, le site serait déjà fermé depuis quatre ans« , a réagi auprès de l’AFP le maire de Wisches, Alain Ferry. L’élu a appelé Delpierre à « s’associer » au travail pour reconvertir le site.
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