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En Ile-de-France, deux-tiers des communes sont à zéro pesticide
Deux-tiers des communes d’Ile-de-France indiquent être passées à zéro pesticide chimique pour les espaces extérieurs, y compris pour l’entretien des cimetières et terrains de sport pourtant dispensés par la loi, selon l’Agence régionale de la biodiversité.
Ces communes (67%) vont donc au-delà de la loi Labbé, qui depuis janvier 2017 leur interdit ces substances mais avec une dérogation pour les cimetières et terrains sportifs, note cette enquête publiée mardi, et nourrie par les déclarations de 690 villes et villages (plus de la moitié du total). Elles n’étaient que 22% au 1er janvier 2017, rappelle l’ARB, qui a créé cet indicateur « Objectif zéro pesticide en Ile-de-France » en 2011, et se félicite de « la mobilisation des communes pour tendre vers le zéro pesticide sur l’ensemble de leurs espaces ».
Parmi les autres déclarants, 24% indiquent recourir encore aux phytosanitaires pour les cimetières et terrains de sport, et 8% assurent être en cours de changement. Pour cette enquête destinée à mesurer l’impact de la loi Labbé, l’Agence régionale de la biodiversité a croisé ces déclarations volontaires avec les données des agences de rivières, parcs régionaux et associations, qui accompagnent depuis plusieurs années les communes dans leur transition. Ce bilan « c’est ce que l’on constate sur l’ensemble du territoire » francilien, confirme son auteur, Jonathan Flandin, pour qui il paraît aussi « représentatif de ce qui se passe au niveau national ».
De nombreuses communes se sont engagées dans la réduction des pesticides dès avant janvier 2017, poussées par des arrêtés encadrant leur utilisation depuis 2006 et 2011. Mais les cimetières restent un point de fixation, car dans cet univers très minéral les « mauvaises herbes » se voient, et restent difficiles à accepter pour le public. « Beaucoup de communes ont trouvé la solution en végétalisant », indique M. Flandin. « On enherbe les allées, ça se fait de plus en plus ». Pour les terrains de sport, un problème vient notamment de l’exigence de qualité des pelouses des fédérations, surtout à haut niveau, note l’écologue. De ce fait, les communes urbaines et de petite couronne sont le plus concernées. « Outre le nécessaire respect de la réglementation, l’arrêt total de l’usage des pesticides par les communes leur permet d’agir sur la protection de la santé des agents et des habitants, mais aussi sur l’environnement, la biodiversité, les sols, la qualité de l’air et de l’eau », rappelle l’Agence.
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