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Compléments alimentaires à base de spiruline : ne pas acheter n’importe où
Les compléments alimentaires (comprimés, gélules) à base de spiruline, une algue riche en protéines, en vente sur internet peuvent contenir des toxines, des bactéries et des traces de métaux (plomb, mercure, arsenic), selon l’agence sanitaire Anses qui recommande aux consommateurs de privilégier les circuits « les plus classiques » et « les mieux contrôlés » pour s’en procurer. En clair, privilégier les pharmacies et les parapharmacies notamment, plutôt que d’aller sur le web ou dans les salles de sport ou de gym qui sont des circuits moins bien contrôlés.
Cette supplémentation est en outre déconseillée aux personnes qui ont « un terrain allergique » et à celles atteintes d’une maladie génétique rare, la phénylcétonurie, ou qui présentent une vulnérabilité musculaire ou hépatique. Pour les végétaliens, « la spiruline n’est pas une source fiable de vitamine B12 », ajoute la professeure Irène Margaritis, chef de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition de l’agence sanitaire qui publie jeudi un avis sur les risques liés à la consommation de ces compléments alimentaires à base de spiruline.
En effet, cette vitamine est surtout présente dans la spiruline sous forme d’une substance analogue inactive, et ne permet pas de répondre à leurs besoins, explique l’agence. Ce sont des signalements d’effets indésirables (troubles digestifs, atteintes musculaires et du foie), susceptibles d’être liés à ces produits, qui ont conduit l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) à réévaluer les risques associés à ce type de compléments, explique cette dernière. Elle note toutefois qu' »en dehors du risque de contamination, la spiruline ne semble pas présenter de risque sanitaire à faibles doses ».
La spiruline (micro-algue ou cyanobactérie, généralement présentée sous forme de poudre) est un aliment traditionnel consommé dans plusieurs pays (Mexique, Tchad…). En France, on la trouve sous forme d’aliment courant (seul ou en ingrédient) ou sous forme de complément alimentaire revendiquant divers bienfaits pour la santé. « Ce n’est pas la qualité de la spiruline en tant que telle qui pose problème, mais la qualité de la fabrication de certains compléments alimentaires », selon cette responsable de l’Anses.
« Une alimentation diversifiée et équilibrée suffit à couvrir les besoins en protéines. Un complément alimentaire ne présente pas d’intérêt et peut présenter un risque pour certaines personnes », remarque Mme Margaritis. L’Anses juge par ailleurs nécessaire une expertise afin d' »établir un seuil » pour les toxines (des « microcystines ») pour les compléments alimentaires à base de spiruline, et de réévaluer la limite en microcystines pour ceux contenant de l’algue Klamath.
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