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Ciotti pour la déclassification d’une graminée protégée qui pénaliserait l’investissement
Le député UMP et président du conseil général des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a affirmé jeudi que 120 millions d’euros d’investissements publics étaient freinés dans ce département en raison des contraintes environnementales, notamment le classement d’une graminée en espèce protégée.
Dans un courrier adressé le 8 septembre à Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, dont il a fait état lors d’une conférence de presse jeudi, M. Ciotti lui demande ainsi de « s’interroger sur le classement de cette plante, la phalaris aquatica, comme espèce protégée alors même qu’elle prolifère dans tout le département« . »Du fait des mesures compensatoires que nous devons prendre à chaque fois que nous la rencontrons, nous ne pourrons bientôt plus rien construire dans le département« , a estimé le député UMP qui exige le déclassement de la graminée.
Pour pouvoir bâtir sur un terrain où la graminée est présente et obtenir une dérogation, il faut en effet geler un terrain d’une taille similaire pour la réimplanter, une gageure dans un département où le foncier est rare, a-t-il expliqué, affirmant que la région PACA est la « seule » où, depuis 1994, elle est classée et qu’aux Etats-Unis « elle est considérée comme nuisible ». L’élu a cité l’exemple d’un projet de centre de formation de pompiers dans la plaine du Var (10 millions d’euros d’investissements) retardé depuis trois ans par la présence de cette graminée.
Plus largement, l’élu dénonce l’abus de contraintes environnementales qui, selon lui, paralysent dans le département des Alpes-Maritimes de nombreuses réalisations d’intérêt général, d’un montant global de 120 millions d’euros. Dans la région de Cannes et de Grasse ce sont deux espèces de tulipes protégées qui freineraient l’aménagement d’une pénétrante et d’un échangeur, à Gréolières une pivoine bloquerait la construction d’une station d’épuration. « On en arrive à une situation absurde où des projets favorables à l’environnement, comme cette station d’épuration, ne peuvent aboutir au nom même de la protection de l’environnement« , a déploré M. Ciotti, précisant que Mme Royal n’avait pas à ce stade donné suite à sa requête.
Nice, 2 oct 2014 (AFP) – cor/dd/rl/anm/nm
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