Contre les hamburgers, du risotto. En 2016, cela fera 30 ans que Slow Food, a vu le jour à Bra, petite ville du sud Piémont. Bâtie à base d’amitié et de convictions par Carlo Petrini, cette force tranquille a déjà conquis 100 000 membres dans plus de 150 pays. Pour cette lente révolution culturelle, la nourriture doit à la fois être bonne (qualités gustatives), propre (respectueuse de l’environnement) et juste (garantir une juste rémunération à ceux qui la produisent). Un pilier fondateur du manifeste de ce mouvement « pour la sauvegarde et le droit au plaisir » publiée en 1989 à Paris. Depuis, le repas gastronomique des Français s’est vu inscrit par l’Unesco au patrimoine immatériel de l’humanité. Une identité culinaire nationale schizophrénique, constituée aussi bien par la théâtralisation du restaurant et de ses chefs que par la réorganisation de la cuisine, pièce révélatrice du rapport qu’ont les Français avec l’alimentation, ou même par la consommation importante de fast-food. Et dans ce paysage culinaire français contrasté, Slow Food peine à trouver sa place. De quoi faire devenir chèvre une grande partie de la constellation Foodie qui peine à apporter au discours gastronomique français son versant critique et contestataire.
A partir de la semaine prochaine, une série en trois volets sur ce « french paradox » par Pascale Brevet et Eugénio Mailler, collaborateurs et militants de Slow Food, entre autres choses… à découvrir chaque mois sur Alimentation Générale.
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