Les plans alimentation durables régionaux alimentent les conversations mais sont souvent suivis de peu d’actions concertées entre citoyens et élus. La Région Occitanie, présidée par Carole Delga innove en la matière.
Belle journée ensoleillée pour cette réunion du Conseil Régional Occitanie produit de l’union de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon et qui offre une large diversité de produits locaux de la terre à la mer. L’Occitanie est en effet la 1ère région bio de France en nombre d’exploitations, elle présente plus de 260 produits en label de qualité et c’est une volonté réelle de sa Présidente Carole Delga que de mettre en avant ces atouts dans le cadre d’une politique offensive. « L’Occitanie veut être la région du bien vivre et du bien-être, dans son esprit collectif et de responsabilité environnementale. Près de 55 000 personnes ont répondu au questionnaire ou ont participé aux 14 rencontres, de mai à juillet, organisées partout en Occitanie, se réjouit Carole Delga. Cela nous a permis d’identifier les propositions sur lesquelles les citoyens et citoyennes attendent du changement. Nous leur proposons maintenant de choisir leurs priorités afin de construire ensemble le Pacte Régional pour une Alimentation Durable en Occitanie. »
Les demandes classiques, mais en mieux
Mais quels sont les principaux enseignements de cette consultation qui vont désormais servir de socle pour une politique du manger mieux ?
D’abord des classiques mais en mieux : 70 % des sondés déclarent aller en super et hypermarchés mais 55% déclarent recourir aux marchés, aux commerces de proximité chaque fois que possible contre 30 % au niveau national. Et pour 71% des citoyens d’Occitanie, il est très important d’avoir une alimentation saine et équilibrée soutenue par la consommation de produits de saison (à 79%), variés (62%) et locaux (59%). Ils préfèrent également acheter des produits portant un label officiel de qualité (76%), ou « bio » (75%), mais surtout des produits locaux. 92% affirment qu’ils privilégieraient les aliments produits en Occitanie s’ils étaient facilement identifiables (la marque Sud de France est méconnue).
Et puis plus attentifs ou plus solidaires les citoyens consultés affichent par exemple une volonté d’une juste rétribution des agriculteurs en acceptant à 67% de payer leurs produits plus chers. Enfin, la consultation montre bien la conscience du consommateur qui estime qu’il est le premier à devoir agir loin devant l’État, mais avec la Région qui a gagné la première bataille de la reconnaissance populaire de son volontarisme politique.
Un Forum Alimentation s’est tenu le 9 novembre à Toulouse pour élargir la réflexion avec des intervenants extérieurs, et il n’est désormais plus impensable que le Plan Alimentaire territorial (PAT) de l’Occitanie fasse partie, au moins en terme de méthodologie, des modèles à suivre.
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