Hospitalité Carnet de route

La permaculture, c’est quoi?

06.10.14

A bordeaux, nous rencontrons Julien, un passionné de permaculture, un système conceptuel inspiré du fonctionnement de la nature qui associe l’art de cultiver la terre pour la rendre fertile indéfiniment avec l’art d’aménager le territoire.

Arrivée sur les quais de Bordeaux, puis traversée de la Garonne et tram. Nous nous sommes arrêtés à Grand Parc. Des barres d’immeubles, beaucoup de gens, ça ressemblait à Paris mais en plus petit. Julien est venu nous chercher sur son petit vélo pliable pour nous accompagner chez lui. On était totalement K.O. Lui était en vacances. Il bossait avec les enfants, les tout petits. Une machine soufflait sur de petites tomates dans la maison. C’était un déshydratateur. Tu peux y déshydrater toute sorte de fruits, légumes, plantes. Julien était un passionné de permaculture et d’agro-écologie.

Dans les grandes lignes
La permaculture repose sur plusieurs idées, disons le pas toujours évidentes à résumer. Il s’agit d’aménagement de système selon des éthiques, des principes, des stratégies et des outils qui pourraient amener à créer un système humainement viable et que l’on pourrait encourager. Dans ce système, chaque élément peut remplir plusieurs fonctions. Il nous explique : « En agriculture, tu peux créer un lien entre les différentes plantes pour qu’elles évoluent ensemble. Il n’y a pas de notion de compétition dans la nature, juste de complémentarité et d’équilibre. En faisant en sorte que les plantes se complètent et s’entraident, on favorise de bons produits, sans traitements, avec un effort moindre et en prenant soin du sol. Loin de la monoculture qui appauvrit les sols depuis des années, l’idée est de diversifier au maximum les espèces afin de créer une harmonie. »

En très gros, chaque chose a sa place et remplit une ou plusieurs fonctions. Le but est d’atteindre l’autosuffisance et l’indépendance tout en prenant soin du sol, de la terre et de soi. Jouer sur les produits locaux et réduire les distances, réelles ou au regard de la solitude des gens. Si ces notions s’appliquent à l’agriculture, elles s’appliquent aussi à beaucoup d’autres choses. La permaculture remet en cause les pratiques de l’agriculture d’aujourd’hui, mais aussi la conception de la société, des échanges et de la démocratie. L’idée est séduisante. Julien nous donne quelques noms : «  Il y a Etienne Chouard, Pierre Rabhi et son association Colibris, l’architecte qui a construit Earth Ship et Sepp Holzer, qui a réussi à développer la permaculture avant même qu’elle ait un nom. Pour mieux éclairer votre curiosité, vous pouvez aussi regarder des documentaires comme « Permaculture un art de vivre » ou « Au nom de la terre », qu’on peut trouver sur le net. »

Histoires de nonnes
On a mangé de très bons légumes du jardin, cuisinés originalement : pesto de fleurs de capucine, jus de concombre, pomme et hysope, courgette déshydratée, mais aussi tartines au boudin du Pays Basque dont il était originaire. Il nous a parlé de la nourriture du coin et nous a encouragé à aller manger dans une cidrerie car, dit-il, « on fait du cidre dans le Pays Basque mais ce n’est pas le même qu’en Normandie ». A Bayonne, on pourrait en trouver une rue des cordeliers. Sinon il y a L’auberge du p’tit Bayonne avec ses très bons produits locaux. Et puis, Bayonne c’est aussi le chocolat et le piment d’Espelette ! Mais d’après Julien, la spécialité à Bordeaux c’était surtout les cannelés, venus d’une histoire de nones qui se servaient du blanc d’œuf pour faire tenir leurs coiffes. Et comme il fallait bien faire quelque chose du jaune, ça a donné les cannelés ! Mais dans le coin, il ne faut pas oublier les huîtres (mais là ce n’était pas la saison) ou encore les tripes à la bordelaise

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