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Regagner des parts de marché, « préoccupation cardinale » des vins de Bordeaux
Le nouveau président du Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), Allan Sichel, élu lundi, a fixé comme « préoccupation cardinale » de son mandat « de regagner des parts de marché en France, en Europe et partout dans le monde« . « En France la consommation diminue. Le marché européen est très concurrencé. Nous avons des perspectives intéressantes sur les États-Unis, la Chine et l’Asie au sens large. Et après une très petite récolte 2013, c’est important de renouer avec des volumes que nous avons l’habitude de commercialiser« , a indiqué devant des journalistes M. Sichel, 54 ans, précisant s’être fixé 5,5 millions d’hectolitres (Mhl) de production annuelle « ce qui est un impératif, l’objectif étant d’aller vers 5,8 Mhl« .
En 2014-2015, 4,8 Mhl de vin de Bordeaux ont été commercialisés pour une valeur estimée à 3,78 milliards d’euros. Seul candidat, et déjà auparavant vice-président du CIVB, ce président de la maison de négoce familiale du même nom succède – conformément aux statuts du CIVB – à un viticulteur, Bernard Farges, arrivé au terme de son mandat de trois ans. Dans son discours d’adieu, M. Farges a annoncé que « la récolte 2016 s’annonce bien » et a également insisté sur la nécessité « de retrouver des volumes normaux pour alimenter nos marchés après trois années globalement déficitaires« . « Nous ne sommes pas sortis des effets du millésime 2013, mais ceux de 2014 et 2015 nous aiderons à retrouver des meilleurs chiffres« , a-t-il prédit.
Il a par ailleurs répété que l’interprofession ne « cessera pas son action » vers « une diminution forte, voire même la sortie de l’usage des pesticides« . Sortir des pesticides, « on peut garder cela comme objectif » mais « à très court terme, certainement pas« , a renchérit M. Sichel. « On a une grande marge de progrès possibles » et pour cela « il faut lancer la recherche, les essais, être ouverts d’esprit« . Entendant « fédérer tous les efforts pour faire de Bordeaux la capitale mondiale du vin« , M. Sichel a estimé que « ce titre attire des obligations d’exemplarité« , égrainant volumes de production, niveau de prestige, diversité des produits, formation technique et commerciale, recherche ou tourisme, sans citer toutefois l’exemplarité en matière d’usage de produits phytosanitaires.
« Bordeaux a ses caractéristiques. On est sur un climat très marginal, parfois très humide. On a des pressions de maladies conséquentes. Je ne veux pas dire qu’on sera les premiers à être 100% bio, ce n’est peut-être même pas possible. Mais ça nous oblige de rechercher des solutions à travers l’innovation » comme « le développement des cépages résistants« , a-t-il expliqué à l’AFP.
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