La société allemande de livraison de repas à domicile Foodora a annoncé jeudi son retrait d’Australie afin de se concentrer sur d’autres marchés, au moment où elle est poursuivie pour la façon dont elle traite ses travailleurs.
Comme ses concurrents Uber Eats ou Deliveroo, Foodora permet aux particuliers de commander via leur smartphone des repas préparés par des restaurants locaux. « Foodora a annoncé sa décision de quitter le marché australien et de cesser ses opérations pour concentrer son attention sur des marchés où la société entrevoit de meilleurs potentiels de croissance », a annoncé le groupe dans un communiqué.
Arrivé en Australie en 2015, Foodora réduira graduellement sa voilure pour arrêter totalement d’opérer sur l’île-continent le 20 août. Foodora a été ces derniers mois la cible des critiques des syndicats et fait l’objet de poursuites devant un tribunal fédéral par le Fair Work Ombudsman (FWO), l’institution qui veille au respect du droit du travail en Australie. Le FWO, qui avait lancé des poursuites en juin à la demande de trois employés, estime que Foodora a fait signer des simulacres de contrats qui se sont traduits par « une sous-rémunération des travailleurs ».
L’agence gouvernementale affirme que Foodora a violé les lois australiennes en faisant croire au trio qu’ils seraient des travailleurs indépendants alors qu’ils étaient dans les faits des employés. Ce qui se serait traduit par une moindre rémunération. Le syndicat des travailleurs des transports (TWU) a accusé Foodora de quitter le pays « pour échapper à ses responsabilités et éviter d’avoir à payer à ses livreurs des millions de dollars de rappels de salaires en conséquence du vol de leur paie ». Le syndicat avait indiqué en mars qu’il saisissait la Fair Work Commisson, l’équivalent australien des prud’hommes, des cas de deux livreurs qui dénonçaient des licenciements abusifs.
Foodora a refusé de commenter ces affaires qui sont actuellement devant la justice. En France, les coursiers à vélo de plateformes de livraison de repas comme Foodora, Uber Eats ou Deliveroo avaient été appelés à faire grève une semaine en juillet, en pleine Coupe du monde de football, pour réclamer de meilleures rémunérations et conditions de travail.
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