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Marseille: feu vert de la justice au changement de franchisé de six McDonald’s
Le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille a donné vendredi son feu vert au changement de franchisé de six McDonald’s de Marseille en refusant la prolongation du délai de consultation demandée par le CE, a-t-on appris auprès de l’avocat des salariés.
Le délai de consultation se clôturant mardi à minuit, la procédure de cession de ces six McDonald’s, détenus par Jean-Pierre Brochiero, ex-directeur des ressources humaines de McDonald’s en Ile-de-France, à 50-50 avec McDonald’s France, pourra donc débuter à partir de mercredi. « C’est une décision incompréhensible, nous avons pris un coup sur la tête« , a commenté vendredi Me Ralph Blindauer, l’avocat du comité d’entreprise de la société qui regroupe ces six McDonald’s, situés à Marseille pour quatre d’entre eux, mais aussi à Vitrolles et Plan-de-Campagne. Cinq de ces McDonald’s doivent être transférés à un autre franchisé qui possède déjà huit restaurants à l’enseigne du géant américain de la restauration rapide, à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône. Quant au restaurant de Saint-Barthélémy, dans les quartiers nord de Marseille, il doit être cédé à une société qui envisage de lancer un restaurant « halal asiatique ».
A l’audience lundi, Me Blindauer avait notamment dénoncé le manque de documents et d’informations concernant cette entreprise Hali Food supposée reprendre le « McDo » de Saint-Barthélémy. « En fait, la feuille de route de ce repreneur fantôme, c’est de couler l’entreprise, permettant à McDonald’s de se débarrasser de ce restaurant sans passer par un plan social », avait-il notamment plaidé. Dans un communiqué transmis à l’AFP lundi, M. Brochiero avait lui qualifié ce projet de reprise du restaurant de Saint-Barthélémy de « projet de la dernière chance ».
Selon lui, l’établissement aurait enregistré une perte sèche de 3,3 millions d’euros depuis 2009. Concernant les cinq autres restaurants destinés à changer de franchisé, Me Blindauer avait évoqué une « stratégie anti-syndicale », destinée à se débarrasser des représentants de salariés en place. Il y a une volonté cachée de « faire rentrer dans le modèle McDo », avec des « temps partiels et des CDD généralisés », des établissements où les salariés sont « souvent en CDI, avec 20 à 25 ans d’ancienneté », avait-il accusé. Dans son communiqué lundi, M. Brochiero avait répété que les 300 salariés visés par ce volet du projet garderaient leur « statut social » actuel.
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