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Loi alimentation: les agriculteurs bénéficieront d’une hausse des prix
Le patron de Système U estime que les agriculteurs bénéficieront concrètement « dans 3 ou 4 mois » du relèvement des prix résultant des négociations commerciales 2019, les premières depuis le vote de la loi Alimentation.
« Il y a quand même un avant et un après » loi Alimentation, a déclaré mercredi Dominique Schelcher sur France inter. Système U « a accepté un certain nombre de hausses de prix quand nous avions la certitude que ce prix allait rejaillir dans la cour de la ferme, pour l’agriculteur« . « Ces prix, résultat des négociations 2019, arrivent maintenant dans les magasins et dans nos tarifs: donc c’est maintenant que les agriculteurs sur le lait, sur la pomme de terre, sur un certain nombre de produits, vont voir concrètement que les lignes ont bougé« , a assuré le patron de Système U. Dans « trois ou quatre mois, on pourra mesurer que la hausse d’un certain nombre de produits bénéficiera directement aux agriculteurs« , a poursuivi M. Schelcher.
Par ailleurs, l’Assemblée a voté mardi en faveur de la création d’une commission d’enquête relative aux « pratiques de la grande distribution et de leurs groupements dans leurs relations commerciales avec les fournisseurs ». Il s’agit pour les parlementaires de vérifier les effets de la « loi Alimentation », promulguée en octobre, qui vise en particulier à rétablir l’équilibre des relations commerciales entre producteurs et grande distribution pour redonner du revenu aux agriculteurs. « Il est prévu que tous les distributeurs soient auditionnés, nous irons. Système U n’a rien à cacher, moi j’irai en toute transparence« , a affirmé le PDG de l’enseigne, jugeant « normal à un moment qu’on mesure nos actes, qu’on les vérifie et qu’on nous mette devant nos responsabilités« .
La France compte 450.000 agriculteurs, plus de 17.500 entreprises agroalimentaires et seulement 4 centrales d’achat, dont celle, commune à Système U et Carrefour. La centrale Carrefour-Systeme U négocie « uniquement » avec « 70 multinationales face auxquelles Système U est trop petit« , a indiqué M. Schelcher. « Les PME françaises, les petites entreprises, on continue à discuter avec elles en direct et à trouver des partenariats et des positions d’équilibre« . Quant au souhait exprimé mi-mars par Michel-Edouard Leclerc, patron du concurrent E. Leclerc, de voir supprimée la TVA sur les produits bio, « c’est une très mauvaise idée« , a jugé M. Schelcher. « Personnellement je suis totalement contre: le sujet du bio aujourd’hui, c’est de consolider un approvisionnement de qualité français, alors que ce bio monte en puissance« , a-t-il poursuivi. « Brader le bio aujourd’hui serait la plus grande erreur au moment où la filière a besoin de se consolider« , a-t-il conclu.
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