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L’interdiction de certains herbicides jugée « inappropriée » par des fabricants
Un regroupement de fabricants de produits phytosanitaires a jugé samedi « inappropriée » la demande de la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal d’interdire la commercialisation de certains herbicides contenant du glyphosate mélangé à des adjuvants à base d’amines grasses de suif (tallow amine). Vendredi, Ségolène Royal avait demandé à l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) une « réévaluation immédiate des produits phytosanitaires contenant du glyphosate et des co-formulants de la famille des tallow amine et le retrait des autorisations de mise sur le marché des produits concernés présentant des risques préoccupants« . Cette décision faisait suite à l’expertise remise le même jour par l’Anses sur ces produits. « Aucune information nouvelle dans le rapport de l’Anses ne permet de justifier un changement concernant l’autorisation des formulations à base de glyphosate en France« , a jugé samedi la Plateforme Glyphosate France, qui regroupe sept entreprises commercialisant des produits à base de glyphosate en France (Nufarm, Syngenta France, Dow AgroSciences, Adama France, Monsanto, Arysta Lifesciences et Cheminova Agro France).
« L’interdiction potentielle des préparations associant glyphosate et tallow amine envisagée par le ministère de l’Environnement est donc inappropriée« , ajoute la plateforme dans une déclaration écrite transmise à l’AFP. L’étude de l’Anses a conclu, comme l’avait fait en novembre 2015 l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), que « les informations disponibles sur les risques du glyphosate seul ne justifient pas, à ce stade, un classement cancérogène probable« . En revanche, l’Agence française a estimé que « le mélange du glyphosate avec certains co-formulants, notamment des co-formulants de la famille des tallow amines, peut présenter des risques particuliers pour les utilisateurs du grand public ou du monde agricole« . De son côté, la plateforme appelle « à éviter toute mesure précipitée, décidée avant même de connaître les résultats d’évaluation des risques des préparations » que la ministre a demandé à l’Anses. Elle n’a en revanche pas été en mesure d’indiquer combien de produits commercialisés par ses membres cette interdiction pourraient être concernés par cette interdiction.
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