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L’information des consommateurs sur le poisson: encore du chemin

19.12.14

L’association de consommateurs CLCV a de nouveau dénoncé vendredi la persistance de problèmes sur l’étiquetage de l’origine ou de l’espèce des poissons, demandant aux pouvoirs publics de sanctionner ces manquements, qui nuisent à la bonne information du consommateur. L’association avait déjà réalisé une première enquête en juin dernier sur les produits transformés à base de poisson, révélant que dans 80% des cas, la composition de ces aliments restait imprécise, le filet de poisson étant souvent remplacé par des dénominations floues comme « chair » ou « pulpe de poisson », dont la composition était bien souvent « peu ragoûtante ».

Cette fois, la CLCV s’est penchée sur les poissons eux-mêmes, au travers d’une enquête menée dans 21 départements sur 111 points de vente (grandes surfaces, poissonnerie, marchés…). Elle a notamment étudié les mentions de l’espèce et de l’origine affichées sur 280 poissons (cabillaud, lotte, merlan, sole et saumon) entre le 13 et le 16 décembre.

« Pour les poissons pêchés en mer, la mention du nom scientifique n’est présente que dans la moitié des cas« , indique l’association dans un communiqué. Pour les poissons d’élevage, elle n’apparaît pas dans un tiers des produits. Or, « pour le consommateur, la mention scientifique garantit pourtant l’espèce précise qui est commercialisée« , ajoute-t-elle, laissant ainsi entendre que son absence pourrait être le signe de fraudes sur l’espèce. L’association indique que cette mention est davantage présente dans les grandes surfaces que dans les commerces de détail.

Concernant les indications des zones de pêche et des catégories d’engins utilisés, qui doivent être précisées depuis décembre 2013 en vertu d’un nouveau réglement communautaire européen, le manque d’information est encore plus criant. Ces indications ne sont présentes que dans 10% des cas, note la
CLCV.  « La zone de pêche précise, au-delà du très général Atlantique Nord-Est par exemple, permet pourtant de signaler une typicité de produit et renforce la transparence. La technique de pêche, offre des garanties quant au respect de la durabilité des pratiques« , explique l’association. Pour le saumon, la mention du pays d’élevage est certes assez fréquente -elle apparaît dans 82% des cas-  mais elle n’est pas pour autant généralisée, déplore-t-elle.  « Au vu de cette enquête, nous demandons une pleine application des règles d’étiquetage et que des contrôles soient effectués, rendus publics et les manquements sanctionnés« , conclut la CLCV.

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