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Les pêcheurs bretons dans une situation encore plus dramatique que pendant le confinement
La situation de la filière pêche et aquaculture bretonne est « extrêmement préoccupante » en ce début de déconfinement, a alerté mardi le président du Comité régional des pêches maritimes de Bretagne, Olivier Le Nezet, faisant étant d’un courrier en ce sens au gouvernement.
« La situation est extrêmement compliquée« , a indiqué à l’AFP Olivier Le Nezet, également à la tête de l’association Breizhmer qui réunit les acteurs de la filière pêche et aquaculture bretonne. « L’impact du Covid-19 sur la filière est beaucoup plus important maintenant que pendant le confinement« , a-t-il assuré. Dans un courrier adressé au gouvernement et daté de lundi, il explique que le « marché ne peut pas absorber l’ensemble des débarquements« , alors que la plupart des navires ont repris la mer. « Les prix se sont effondrés et même lorsque les captures trouvent acheteurs, les armements sont très en-deçà des seuils de rentabilité« , poursuit la missive dont l’AFP a obtenu une copie.
Le Brexit en ligne de mire
La reprise d’activité de la restauration « ne suffira pas à inverser la tendance« , estime Olivier Le Nezet, jugeant que la situation est aggravée « par un regain inédit des importations de produits halieutiques depuis le début du confinement« . « Ces importations à des prix anormalement bas ne sont ni fortuites ni anecdotiques. Il est évident que la pêche britannique, à l’origine de nombre de ces importations, profite de cette situation pour s’installer sur le marché français et renforcer sa position dans les négociations en cours du Brexit« , dénonce la filière dans son courrier au Premier ministre et aux ministres de l’Economie, des Affaires étrangères et de l’Agriculture.
« Depuis le déconfinement progressif, avec le retour à la mer de navires notamment hauturiers plus nombreux, le marché vient de décrocher en début de semaine« , explique le Comité national des pêches dans un courrier adressé jeudi au ministre de l’Agriculture Didier Guillaume. « Même si la situation sanitaire semble s’améliorer, le marché n’est pas en capacité d’absorber un niveau de production normal », poursuit-il, demandant à l’Etat de continuer à soutenir la filière en maintenant les arrêts temporaires et les aides à l’activité partielle jusqu’à fin septembre.
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