En continu Consommation

Les jeunes adultes boudent les produits de la mer

par AFP
16.09.19

Les jeunes adultes boudent les produits de la mer, la faute à des prix élevés et à des poissonneries qui ont délaissé cette tranche d’âge, selon une étude et des professionnels de la pêche réunis en assises cette semaine à Granville.

Lorsqu’ils font leurs courses, les moins de 35 ans achètent moins de produits aquatiques que leurs aînés, environ 40% de moins, selon une étude réalisée par Kantar pour l’organisme public FranceAgriMer. Un décalage que tempère Jérôme Lafon, délégué filière pêche de FranceAgriMer: pour lui, cela s’explique en partie parce que ce sont des foyers plus petits. « La consommation s’est déplacée un petit peu. Au niveau de la restauration, on a une consommation de poissons qui est importante. Mais par contre, il est un fait qu’on a une petite désaffection en magasin, sur les tranches de jeunes« , note de son côté Bernard Benassy, patron de Poissonnier corail, une coopérative qui réunit 130 commerces dans toute la France. « Je l’explique principalement parce qu’au niveau de la poissonnerie traditionnelle, on ne s’est pas forcément adapté, on a encore beaucoup de magasins qui sont anciens et là, on passe un peu à côté de cette tranche« , ajoute-t-il, relevant également que des magasins sont souvent situés dans des zones plus accessibles en voiture, notamment en province.

« Les jeunes veulent avoir un grand choix et être beaucoup plus sur la partie traiteur, des choses déjà préparées ou alors quelque chose uniquement à cuire« , ajoute M. Benassy. Mais avant l’aspect pratique, un autre facteur détourne les jeunes ménages des étals des poissonniers: « le premier qu’ils citent demeure le prix. Pour 60% des Français, c’est le principal frein à la consommation« , explique Jérôme Lafon. « C’est un produit cher, qui devient luxueux, un peu, le panier moyen dans nos magasins, c’est 40 euros« , renchérit M. Benassy. « Mais il existe quantité de solutions de produits aquatiques accessibles à toutes les bourses. Encore faut-il les connaître et les mettre à portée de tout un chacun« , estime M. Lafon.

« Se faire des moules, ce n’est pas très cher, se faire du lieu noir, du grondin, c’est accessible. » Autre piste, pour attirer une clientèle plus jeune, les signes de qualité et de durabilité, séduisants pour des populations plus sensibles à l’aspect environnemental. « Certains produits plus chers sont plébiscités parce qu’ils correspondent à leurs valeurs« , indique ainsi M. Lafon. « La part du bio dans les achats de saumon pour les moins de 35 ans, elle est nettement supérieure à la part de bio dans les achats de saumon des gens plus âgés. »
Par Nicolas Gubert pour AFP

Partagez moi !

Vous pourriez aussi être intéressé par

En continu

Refugee Food Festival revient pour une deuxième édition à Nice

12.06.24
Parmi les 11 autres villes de France et de Suisse où l’association posera ses valises, c’est de l’édition qui aura lieu au soleil du 12 au 16 juin dont on voulait vous parler.

En continu

Refugee Food organise un ragoût solidaire pour 200 personnes

01.12.23
Lundi 18 décembre, Refugee Food organise un ragoût solidaire entre 19h30 et 22h30 à Ground Control, dans le 12ème arrondissement de Paris.

En continu

7ème édition à Albi de #Bon, le festival ludique, festif, gourmand mais aussi pédagogique

29.05.24
C’est dans le Sud-Ouest de la France, à Albi, qu’on retrouvera les 6,7 et 8 juin le Festival #Bon - Ramène tes parents à destination des enfants curieux d’en apprendre plus sur le manger bien et bon.