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Le patron de Bigard plaide pour que l’abattage rituel soit « discipliné »

par AFP
16.06.16

Le patron du premier groupe de transformation de viande français, Jean-Paul Bigard, a plaidé mercredi pour que soit « disciplinée » la pratique de l’abattage rituel, halal comme casher, notamment la formation et l’agrément des sacrificateurs. Au niveau des sacrificateurs, il n’y a « pas d’uniformité, vous avez des gens qui savent faire et d’autres beaucoup moins performants. Il faut s’attacher à policer, discipliner cette pratique« , tout en regardant « le problème sous l’angle religieux pour le comprendre sinon ce n’est pas possible« , a assuré M. Bigard lors d’une audition de la commission d’enquête parlementaire sur les abattoirs, mise en place suite à des scandales de mauvais traitements d’animaux. L’abattage rituel « est géré sous l’angle d’une dérogation alors que la règle européenne voudrait que tous les animaux soient étourdis. A partir de là, il faudrait peut-être mettre un peu d’ordre dans cette pratique qui est difficile à supporter« , a-t-il ajouté. « Pour tout ce qui est halal, je n’hésiterais pas à dire que c’est un joli bordel, car il y a de nombreux musulmans qui possèdent une carte de sacrificateurs délivrée par la mosquée de Paris, celle de Lyon ou de Marseille. L’uniformisation est loin d’être la règle« , a assuré le patron de Bigard Dans les abattoirs importants du groupe, comme celui de Formerie dans l’Oise, opèrent trois sacrificateurs salariés de Bigard, « avec qui nous n’avons aucun problème« , a-t-il souligné, tandis que dans d’autres cas « nous avons des prestataires, des sociétés qui ont un agrément« . « Dans de nombreux cas ils opèrent depuis très longtemps, mais la pratique de longue durée n’est pas synonyme de mode opératoire irréprochable. Non, il n’y a pas d’uniformité et certainement de formation suffisante pour faire l’abattage halal« , a -t-il déploré. Pour l’abattage casher « même si l’obtention d’une carte est beaucoup plus difficile à régler que dans le cas du halal il n’y a pas d’opérateurs uniformément éduqués« . De plus « l’abattage sur le rite casher est un abattage dur, très dur« , a-t-il ajouté. Cependant, M. Bigard reconnait que « ce type d’abattage est d’un poids économique très important« , et le groupe n’hésite pas à investir pour produire de la viande à destination de cette clientèle. Il a fait l’acquisition d’un appareil venu de Nouvelle-Zélande qui permet un « étourdissement réversible » des animaux, c’est-à-dire que s’ils ne sont pas égorgés, les animaux peuvent repartir vivants de l’abattoir, comme le demandent les deux cultes juif et musulman.

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