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Le milliardaire américain Dan Loeb presse Nestlé de se désengager de L’Oréal
Le milliardaire américain Dan Loeb, actionnaire de Nestlé, a accru la pression lundi sur le groupe agroalimentaire suisse pour qu’il vende sa participation dans L’Oréal et cède ses actifs non stratégiques.
Dans une lettre aux investisseurs de son fonds Third Point dont l’AFP a obtenu une copie, M. Loeb réaffirme que Nestlé doit « monétiser » sa participation de 23% au capital du géant français des cosmétiques. « Nestlé doit conduire un examen approfondi de sa participation financière dans L’Oréal », enjoint Dan Loeb, une des voix les plus influentes de Wall Street. « Aujourd’hui, il n’apparaît pas clairement comment le fait de détenir une participation minoritaire dans une entreprise de produits de beauté fait de Nestlé une société forte dans la nutrition, la santé et le bien-être. Nous continuons à penser que cet investissement financier devrait être monétisé et qu’il existe de meilleurs usages pour ce capital », assène-t-il.
Lors de son arrivée au capital de Nestlé en juin, une des premières revendications de Dan Loeb avait été de réclamer la cession de cette participation qui remonte à 1974. S’il dit « continuer à soutenir » le PDG Mark Schneider et l’ensemble de l’équipe dirigeante, M. Loeb exige toutefois une clarification de la stratégie du groupe agroalimentaire. Pour lui, Nestlé devrait se consacrer aux marchés du café, de l’eau, de la nutrition et des produits et services pour animaux de compagnie, qui croissent « rapidement » et présentent selon lui de « fortes marges ».
Il déplore en conséquence que Nestlé n’ait pas effectué récemment de grosse acquisition dans ces domaines. « Nestlé se présente comme une entreprise focalisée sur la nutrition, la santé et le bien-être, mais beaucoup de ses actifs ne sont pas en accord avec cette vision », déplore-t-il encore. M. Loeb, dont le fonds détient 1,25% du capital de Nestlé, salue certes la cession pour 2,8 milliards de dollars des activités de confiseries aux Etats-Unis au groupe italien Ferrero, mais demande la vente de tous les autres actifs « mal assortis » à sa stratégie.
Il plaide enfin pour une augmentation de la rémunération des actionnaires et appelle à une accélération du programme de rachats d’actions de 21 milliards de dollars promis par Nestlé. Dan Loeb fait partie des « trublions » de Wall Street qui sont des actionnaires remuants aux poches pleines affirmant vouloir redonner le pouvoir aux actionnaires face aux dirigeants d’entreprises. Ils exigent des retours sur investissements rapides en demandant aux directions des économies, des cessions d’actifs ou des programmes de rachats d’actions. Quand ils n’obtiennent pas gain de cause, ces investisseurs « activistes » ont coutume d’engager des bras de fer très médiatisés qu’ils finissent souvent par remporter.
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