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Le conseil général du Tarn défend son projet de barrage face à Mme Royal
Le projet de barrage controversé de Sivens (Tarn) répond aux conditions édictées par le ministère de l’Ecologie et rappelées par Ségolène Royal, a assuré lundi le président du Conseil général Thierry Carcenac (PS).
« Je rappelle que ce projet répond pleinement aux objectifs évoqués par Ségolène Royal« , a déclaré à l’AFP M. Carcenac à Albi. Le président répondait à Mme Royal qui, la veille à Rochefort (Charente-Maritime), avait « demandé à ce que le Conseil général du Tarn vérifie que les conditions que le ministère met sur les retenues de substitution soient remplies« . « Les instructions du ministère sont d’encourager les retenues de substitution à condition de ne pas encourager l’agriculture intensive« , avait-elle rappelé.
Le président du Conseil général du Tarn assure que le projet « permettra d’assurer de façon régulière un débit suffisant propice à la restauration qualitative des milieux actuellement dégradés par la faiblesse naturelle des écoulements estivaux« . Lançant un « appel au calme », le président s’est déclaré « prêt à la discussion sur les mesures compensatoires et sur l’utilisation de l’eau« , mais a demandé « un débat dans un lieu neutre, sans pression« . Mme Royal avait appelé dimanche à ce que « le dialogue puisse se renouer avec les associations« . Le déboisement de la zone du futur barrage de Sivens, dont la construction entraînera la disparition d’un réservoir de biodiversité de 13 hectares, a donné lieu à des échauffourées sporadiques début septembre entre forces de l’ordre et opposants.
Dimanche, plus d’un millier d’opposants ont participé à un pique-nique citoyen, soit la plus importante mobilisation à ce jour. Lundi, la situation ne semblait pas en passe de s’apaiser. Cinq personnes se sont enterrées sur le site jusqu’à la taille, a indiqué Ben Lefetey, porte-parole du collectif de sauvetage de la zone humide du Testet, menacée par le barrage. Les bulldozers ont de plus repris leurs travaux de déboisement, en dépit des déclarations de José Bové, député européen d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), qui avait estimé dimanche à Sivens que les déclarations de Mme Royal signifiaient que les bulldozers « ne pouvaient pas entrer en action« .
Le déboisement de la zone, préalable à la construction du barrage, a débuté le 1er septembre sous forte protection des gendarmes mobiles. Vendredi, la justice a autorisé l’expulsion de militants occupant l’une des parcelles de la forêt de Sivens.
Albi, 8 sept 2014 (AFP) –
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