Les salariés de l’usine Ferrero de Villers-Ecalles (Seine-Maritime), premier site de fabrication au monde de Nutella, ont repris le travail après sept jours de grève et de blocage du site visant à obtenir une hausse des salaires, a-t-on appris mercredi auprès de la direction de Ferrero France.
« Le blocage du site a été levé cette nuit. L’usine est de nouveau accessible aux camions et aux voitures et a pu reprendre une activité normale depuis 5h ce matin », a annoncé la direction française dans un communiqué. Les syndicats qui réclamaient le versement d’une prime Macron de 900 euros ont obtenu le versement à chaque salarié de 800 euros de prime de pouvoir d’achat et de prime de production annuelle, et une augmentation des salaires minimale indexée sur l’inflation. « On a signé un accord de fin de conflit, il est acté, la prime de pouvoir d’achat de 800 euros, les jours de grève nous sont échelonnés (et retirés) à raison d’un jour par mois« , a indiqué à l’AFP Fabien Lacabanne, délégué Force ouvrière (FO), satisfait de voir annulée une astreinte-assignation de 1.000 euros par heure qui menaçait lundi les grévistes.
Le mouvement de grève avait été lancé le 28 mai, impactant très fortement la production de Kinder Bueno et de Nutella. Quelque 160 salariés avaient débrayé, empêchant tout camion d’entrer et de sortir du site, avait indiqué à l’AFP Fabrice Canchel, secrétaire FO du comité social et économique (CSE) de l’usine. Les syndicats, dénonçant une dégradation des conditions de travail, réclamaient une hausse générale des salaires de l’ordre de 4,5% et le versement d’une prime Macron de 900 euros dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. L’usine de Villers-Ecalles produit 600.000 pots de Nutella par jour, soit un quart de la production mondiale de la pâte à tartiner composée à 56,3% de sucre et à 30,9% de matière grasse. Elle emploie 400 personnes en CDI. Troisième groupe mondial de confiserie et chocolaterie, le groupe Ferrero a doublé son chiffre d’affaires en dix ans pour atteindre plus de dix milliards d’euros. Il compte 22 sites de production et plus de 30.000 employés. En 2011, l’usine de Villers-Ecalles avait déjà été touché par une grève de quatre jours, autour de revendications salariales, selon M. Lacabanne.
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