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Faible participation des entreprises françaises à l’exposition universelle de Milan
Le commissaire du pavillon français à l’Exposition universelle de Milan a regretté mercredi la faible participation des entreprises française à l’événement, qui durera de mai à octobre.
Seule une poignée d’entreprises ont participé au financement du pavillon de la France, au contraire par exemple des Etats-Unis ou de l’Allemagne, où les financements privés sont bien plus importants, a expliqué mercredi Alain Berger, lors d’une conférence de presse. Le thème de l’édition 2015 est « Nourrir la planète ». Le pavillon hexagonal présentera les solutions de la France pour répondre au défi alimentaire que représente l’accroissement de la population mondiale, qui doit atteindre 9 milliards de personnes en 2050. Cette perspective représente un « potentiel énorme » pour le secteur agricole et agroalimentaire français, a souligné M. Berger, qui « s’interroge sur le peu d’empressement des entreprises françaises » à aller à Milan. Ces sociétés « pensent qu’il s’agit d’une exposition grand public (…) On n’a pas compris que derrière les pavillons, il y a des entreprises« , souligne-t-il.
En revanche, le pavillon suisse est financé en grande partie par Nestlé et le semencier Monsanto tiendra un grand rôle dans celui des Etats-Unis, a indiqué M. Berger. Le pavillon français bénéficie d’une dotation d’Etat de 20 millions d’euros, ainsi que d’environ trois millions versés par les collectivités territoriales et les entreprises. Parmi celles-ci le géant agroalimentaire Danone, le groupe coopératif agricole Terrena, le fabricant d’aliments à base de soja Sojasun, ainsi que Suez Environnement. M. Berger regrette notamment l’absence du géant laitier Lactalis, qui « sera dans le pavillon italien » aux côtés de sa filiale Parmalat (mozarella Galbani), ainsi que celle des distributeurs Carrefour ou Auchan, très implantés dans la Botte, « qui ne veulent pas montrer qu’ils sont français en Italie« . « Je trouve cela dommage, quand on voit l’hyperactivité d’entreprises italiennes comme Barilla ou Ferrero. On a moins d’agressivité commerciale que d’autres pays« , en dépit d' »atouts extraordinaires« , estime-t-il. Le commissaire regrette aussi l’absence de la filière volaille, « qui a besoin d’exporter« . Un espace de 300 m³ sera réservé aux rencontres inter-entreprises à l’intérieur du pavillon français, qui espère attirer des PME innovantes dans l’agroalimentaire.
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