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De la « viande verte » suscite l’émoi au Maroc après l’Aïd
Près de 700 plaintes ont été officiellement déposées au Maroc dans la foulée de l’Aïd al-Adha pour des cas de viande de moutons ayant subitement tourné au verdâtre, les autorités évoquant une « contamination bactérienne » face à la controverse.
Au lendemain de la grande fête musulmane traditionnellement marquée dans chaque famille par le sacrifice d’un mouton, des photos et des vidéos ont été diffusées dans la presse locale ou sur les réseaux sociaux montrant des morceaux de carcasse verdâtres peu ragoûtants. « Empoisonnement, viande avariée, moutons malades… », le phénomène a suscité de nombreuses interrogations chez les consommateurs, a relevé l’hebdomadaire TelQuel. Un total de 670 plaintes a été enregistré, a pour sa part indiqué l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dans un communiqué relayé par l’agence MAP. « La coloration superficielle de la viande ou sa putréfaction est due à une contamination bactérienne de type pseudomonas, clostridies, coliformes et staphylocoque (contenue) en grand nombre dans l’appareil digestif de l’animal », a voulu rassurer cet organisme.
Il a évoqué comme possibles autres facteurs la « chaleur et l’humidité » de l’été, ainsi que « le non-respect des règles d’hygiène et des conditions de conservation ». Tout en relevant que « jamais des cas similaires n’avaient été détectés par le passé, à part quelques exceptions l’an dernier », l’ONSSA a fait valoir que le nombre de plaintes était à rapporter aux « 5,5 millions de têtes » de moutons abattus au Maroc pendant l’Aïd, soit seulement 0,01%. Cité par Tel Quel, le président de la confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, Mohamed Lahbabi, s’est toutefois inquiété de la possible « administration de produits chimiques aux animaux », destinés à les faire grossir. Il a notamment cité le nom d’un complément alimentaire servant aux amateurs de musculation, un « concentré de protéines, de lactosérum et de protéines de lait » qui, associé avec des hormones, fait « enfler » le bétail mais lui donne cette coloration verdâtre « dès qu’on l’égorge ». Sans savoir si des consommateurs se sont risqués à consommer la viande en question, la presse locale n’a fait état d’aucun cas d’intoxication.
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