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Canada : avenir incertain pour l’ours polaire et le saumon du Pacifique

04.12.18

L’avenir est « incertain » pour les ours polaires et les saumons du Pacifique vivant au Canada, en raison des changements climatiques et de la perturbation de leur habitat, a mis en garde lundi un comité d’experts.

« Le Canada risque de perdre certaines espèces emblématiques de sa biodiversité« , s’alarme le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (Cosepac) dans un communiqué. Le frêne noir, « un arbre largement répandu » en Amérique du Nord, l’ours polaire, « le plus grand prédateur terrestre du Canada », et de nombreuses populations de saumon chinook, frayant sur la côte Pacifique, « risquent tous de disparaître du pays », s’inquiète le Cosepac.

Avec la disparition de la banquise en été dans l’Arctique, « il sera de plus en plus difficile pour l’ours polaire de chasser le phoque« , sa principale proie, souligne cet organe scientifique qui émet des recommandations au gouvernement. L’Arctique est la région de la planète où le réchauffement est le plus prononcé, deux à trois fois plus qu’ailleurs sur le globe, et à court terme « des changements importants sont attendus dans l’ensemble de l’aire de répartition » de l’ours polaire, a relevé le comité.

Selon un recensement de 2011, le Canada compte quelque 15.500 ours polaires sur son territoire, soit près des deux tiers de la population planétaire de ce carnivore devenu l’emblème de la lutte contre les changements climatiques. « Bien que l’ours polaire ne soit pas encore menacé de disparaître, son avenir est incertain« , a dit le comité, qui juge « préoccupante » sa situation depuis 1991. En outre, le Cosepac s’est inquiété du sort du saumon chinook, « le roi des saumons du Pacifique », une espèce migratrice « autrefois abondante ». « Le Comité a constaté que 13 populations de saumons chinooks affichaient une tendance à la baisse, huit d’entre elles ont été évaluées comme étant en voie de disparition, quatre comme étant menacées et une comme étant préoccupante« , selon le communiqué. En cause: la construction de barrages sur les rivières, la surpêche, la détérioration de l’habitat naturel ou encore la présence d’espèces invasives non indigènes.

Le sort des saumons chinooks est inquiétant car cette espèce constitue la base alimentaire d’autres animaux, tels que les épaulards de la côte Pacifique canadienne, une espèce déjà classée en voie de disparition, a relevé le Cosepac. Enfin, le Comité a classé comme « espèce menacée » le frêne noir, un arbre emblématique au Canada: en moins de 20 ans, un insecte non indigène en « a tué environ deux milliards » dans la région des Grands Lacs. « De nombreux parcs urbains, notamment à Toronto, à Montréal et à Ottawa, ont déjà perdu la plupart de leurs frênes« , rappelle le Cosepac.

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