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Boulangerie: un nouveau label pour protéger les artisans des chaînes et des industriels

par AFP
10.01.20

Les artisans-boulangers vont lancer samedi, lors du salon professionnel Europain, à Paris-Porte de Versailles (11-14 janvier), un nouveau label, « Boulanger de France », afin de se démarquer des industriels et des chaînes et de préserver leur part de marché.

Les boulangeries traditionnelles détiennent aujourd’hui 55% du marché français contre 45% pour les boulangeries industrielles et les chaînes. Parmi ces 45%, il y a les grandes surfaces, qui contrôlent 25% de la production et distribution de pain et les réseaux de franchises spécialisés en boulangerie-pâtisserie-viennoiserie, qui constituent la deuxième principale catégorie de terminaux de cuisson (20%), indique la Confédération nationale de la Boulangerie-Pâtisserie française (CNBPF).

Si le secteur de la boulangerie-pâtisserie dans son ensemble représente aujourd’hui quelque 130.000 emplois dans près de 33.000 commerces, la France des années 1960 dénombrait environ 50.000 fournils. Le solde de création de commerces est redevenu « positif » depuis quelques années, selon Dominique Anract, président de la CNBPF, « mais il y a aussi des chaînes qui se mettent dedans« , indique-t-il, craignant de voir ces dernières tailler des croupières aux artisans. Principalement visées, des chaînes qui, conformément à la législation en vigueur depuis plus de 20 ans, fabriquent le pain sur place pour avoir le droit de s’appeler boulangerie, « mais pas la viennoiserie, pas la pâtisserie« , par exemple, et dont les commerces situés à proximité des ronds-points, nuisent à la pérennité des artisans, selon M. Anract.

Se détacher de la concurrence industrielle

« Tout ça, ça a un peu vidé les centres-villes, à un moment donné où certains maires ont mis des sens interdits, et des interdictions de stationner« , estime-t-il. D’où la volonté de sa Confédération de lancer « une marque avec une charte de qualité« , le label « Boulanger de France ». Ce label, dont l’obtention sera conditionnée au contrôle d’un organisme certificateur, prévoit notamment que les artisans fabriquent sur place le pain, donc, mais également « les croissants, la pâtisserie, le snacking (quiches, pizzas) et s’engagent dans une une démarche sociétale et environnementale« , indique M. Anract. Tri des déchets, don des invendus à des associations, dosage du sel dans le pain, doivent également permettre « de se détacher de la concurrence industrielle« , selon M. Anract, qui déplore chez certains concurrents du pain fabriqué à l’étranger et vendu en France, et « des fonds de tartelettes qui sont faits en Chine ! » A l’appui de cette démarche, la Confédération de la Boulangerie prévoit pour mars/avril une campagne de communication nationale, et espère également revaloriser le métier et susciter dans le même temps des vocations: près de 9.000 postes sont à pourvoir en boulangerie-pâtisserie.

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