La FNSEA, syndicat agricole majoritaire, attend désormais des actes, après le discours prononcé jeudi par Emmanuel Macron devant les jeunes agriculteurs réunis à l’Élysée, à l’avant-veille du salon de l’agriculture. « Au-delà d’un discours offensif, les agriculteurs attendent des actes« , a déclaré à l’AFP Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, qui attend de pied ferme le chef de l’État pour l’inauguration samedi du salon à Paris, Porte de Versailles.
« On sera dans le dialogue mais aussi dans la détermination et la fermeté« , a prévenu M. Despey, qui note que le président « aime le contact« . Le responsable de la FNSEA promet « un accueil franc, poli, respectueux de la fonction, mais qui saura interpeller le président de la République« . « On va demander des comptes« , a ajouté M. Despey, qui promet d’être « très, très vigilant ». Relevant les « lignes rouges » fixées par M. Macron sur les standards sanitaires et de qualité de la viande qui sera importée d’Amérique du sud, dans le cadre d’un éventuel accord de libre-échange avec le Mercosur ((Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay), M. Despey souhaite savoir comment le chef de l’État compte faire respecter la parole donnée.
Pour vérifier le respect de ces standards, « combien d’agents de la DGCCRF (répression des fraudes) il met en place ?« , s’interroge M. Despey. « Concrètement quelles sont les sanctions qui seront mises en oeuvre? », ajoute t-il. Le syndicaliste a en outre réitéré le refus de la FNSEA de faire de l’agriculture « la variable d’ajustement » des négociations entre l’UE et le Mercosur. Il attend également des précisions sur la loi issue des États généraux de l’alimentation, souhaitant qu’on « inverse la protection au profit des agriculteurs« . Ce projet de loi doit permettre aux agriculteurs d’être rémunérés sur la base de leurs coûts de production, et impose à la grande distribution un encadrement des promotions et des ventes à perte. « Ce qu’on veut, concrètement, c’est que dans la loi, il aille jusqu’au bout« , a insisté M. Despey. Rappelant que la rémunération d’une bonne part des paysans n’excède pas 350 euros par mois, il souhaite poursuivre le dialogue avec le président, tout en lui rappelant « les difficultés » du secteur.
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