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Action de Greenpeace au siège de la cooopérative agricole InVivo
Une quinzaine de militants de Greenpeace ont installé mercredi à Paris de gros bidons symbolisant des pesticides devant l’entrée du siège de la première coopérative agricole de France, InVivo, pour dénoncer l’utilisation intensive de ces produits chimiques, a constaté un journaliste de l’AFP. « La vocation d’une coopérative agricole comme InVivo est d’être au service des agriculteurs, pas de les empoisonner avec des pesticides », estime dans un communiqué Anaïs Fourest de Greenpeace France. Les militants ont également déployé une banderole sur la façade d’InVivo qui proclame « Philippe Mangin, Thierry Blandinières: empoisonneurs », en référence au président de la coopérative et à son directeur général. « Nous allons rencontrer la direction d’InVivo« , a indiqué à 08H30 à l’AFP Cédric Gervet, porte-parole de Greenpeace, en précisant que les salariés pouvaient accéder au bâtiment par l’arrière.
Les études montrent que les pesticides ont un impact sur la santé des agriculteurs et des autres utilisateurs professionnels (certains cancers, maladie de Parkinson et d’Alzheimer), ainsi que sur les enfants exposés pendant la grossesse dont les risques de malformations congénitales sont plus élevés. Plus généralement, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé le 20 mars le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l’un des herbicides les plus vendus, et les insecticides malathion et diazinon, cancérogènes « probables chez l’homme ». Greenpeace dénonce le rôle des coopératives agricoles, à la fois vendeurs de pesticides et conseillers des agriculteurs. L’ONG demande à Invivo l’arrêt immédiat de la vente des pesticides les plus dangereux et le soutien accru à des alternatives aux produits de synthèse. Les pesticides sont aussi à l’origine de la pollution des sols et des réserves d’eau et sont un des facteurs de la très forte mortalité des abeilles enregistrée ces dernières années. Le gouvernement a présenté en février un plan « Ecophyto II », qui vise à réduire de 50% le volume annuel de pesticides utilisés en France d’ici 2025. Le précédent plan, lancé en 2008, a déjà échoué à atteindre cet objectif en 2018, la consommation ayant même augmenté entre 2009 et 2013.
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