Amis trop sensibles à la vigne, trop émotifs à la vue d’un raisin brûlé par le soleil de la canicule, évitez ce livre trop bien écrit qui risque de vous faire pleurer tout au long de ses 80 pages.
Passé de journaliste talentueuse et amour passionnel de vigneronne sont le cocktail qui donne à l’écriture de « Ma part des anges » cette sublimation poétique d’une absence : celle des 2 % d’alcool qui s’évaporent dans les fûts, volatilisés à jamais. Et bien sûr la vigneronne Catherine Bernard partage ses connaissances scientifiques sur ce phénomène pour que l’auteure Catherine Bernard puisse mieux l’évacuer, laisser au vin son mystère, sa part de rêverie qui fait que chacun cherche le sien, son préféré, celui qui lui raconte une histoire qu’il a envie d’entendre.
Catherine Bernard alterne ainsi le récit de son quotidien : un engagement physique avec la vigne, souvent pénible, avec l’esprit, l’âme du vin qu’elle va produire et dont aucune équation chimique ne permettra jamais de comprendre les subtilités. « Ange, singulier ou pluriel? Un jour, j’ai saisi l’ellipse. Les anges, c’est nous les vignerons? Oui. Vins d’anges. À la floraison, bref moment du cycle végétal de la vie de la vigne, nous sommes ses anges gardiens. »
« Ma part des anges » de Catherine Bernard / Les ateliers d’argol / 15€
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