Alain Juppé a bien dit sur avec son air de Yves Montand qu’il aurait préféré que la manifestation s’intitule « Bordeaux si bon… c’est si bon… », reste que Bordeaux so good a déjà installé son nom dès la première édition. Et à part les affiches dont le ringardisme anachronique jurait avec le modernisme des chefs et des producteurs impliqués, peu de fausses notes à noter pour un événement produit par ailleurs avec peu de moyens et dans la précipitation.
Des producteurs et des artistes
Scénographie du marché dans le difficile décorum du Palais de la Bourse très réussie, de nombreux producteurs d’exception, une exposition modeste mais de grande qualité au Cour Mably avec notamment les vidéos de natures mortes en décomposition de Stéphane Soulié et les photos d’Isabelle Rozenbaum plus des débats, l’équilibre de ces trois journées (28, 29 et 30 novembre) était parfait.
La nuit des banquets
Restait à assurer le spectaculaire et, le samedi soir, la nuit des banquets était là pour ça. Diversité des chefs et des lieux, six banquets étaient au programme. Voici un petit tour des ambiances.
Dans les serres du Marché d’Intérêt National de Bordeaux-Brienne (MIN), au coeur du pôle horticole habituellement fermé au public les chefs Nicolas Masse (Les Sources de Caudalie à Martillac) et Thierry Renou ( Le Patio à Arcachon) proposaient un Banquet vert.
Direction le Chapon Fin, un monument bordelais qui a ouvert ses portes en 1825 et célèbre pour sa décoration en forme de grotte. Officiaient là Michel Portos, un ancien étoilé de Bordeaux désormais installé à Marseille et son ancien second devenu le chef du Chapon Fin, l’excellent Nicolas Nguyen qui ont revu et corrigé d’anciennes recettes.
Alain Juppé était lui, à l’heure où sa formation politique annonçait les résultats de l’élection de son Président, entrain de dîner dans les magnifiques salons du Palais de la Bourse dont les cuisines avait été attaquées par une équipe de stars venus fêter les soixante ans des Relais & Châteaux de la Gironde, Michel Guérard, Nicolas Magie, Cédric Bechade et Jean-Luc Rocha.
De l’autre côté de la Garonne, le banquet des ordures battait son plein à Darwin, sous la haute main étoilée de Philippe Etchebest venu (dé)montrer qu’avec des restes on peut rester un grand cuisinier.
Plus expérimental, mais très chaleureux et convivial, Rouge Délices faisait la part belle aux artistes dans un banquet itinérant concocté avec grande passion par Christophe Girardot (La Guérinière à Gujan-Mestras) et l’artiste Bruno Lahontaa.
Diner aussi au TnBA après le spectacle de Radhouane El Meddeb, de même qu’au Grand Hôtel de Bordeaux où le chef Christophe Carrade cuisinait avec Eric Guérin (la Mare aux Oiseaux) et Lionel Levy (Intercontinental de Marseille). Les compteurs ont annoncé plus de 20 000 entrées cumulées pour cette première édition.
A l’heure du concert de clôture de Pigalle précédé et suivi de performances de chefs et de vignerons transformant radicalement l’ambiance du Rocher de Palmer, la deuxième édition était déjà l’objet de tous les désirs.
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