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Tri des déchets: les chaînes de restauration rapide sont loin des objectifs gouvernementaux
Quinze chaînes de restauration rapide devront, dès fin 2019, mettre 70% de leurs restaurants en conformité avec leurs obligations en matière de tri des déchets, première étape d’un échéancier en trois ans fixé par le ministère de la Transition écologique et solidaire.
Fin janvier, la secrétaire d’État Brune Poirson avait convoqué les patrons des principales chaînes de restauration rapide afin de leur rappeler leurs obligations légales et réglementaires en matière de gestion de déchets, leur demandant de lui envoyer un plan concret d’ici à la fin du mois de mars. Or, « les mesures prévues ne sont pas encore satisfaisantes » écrit Mme Poirson dans un courrier daté du 22 mai, que s’est procuré l’AFP, envoyé à 15 enseignes: McDonald’s, KFC, Burger King, Starbucks, Domino’s Pizza, Subway, Class’Croute, Exki, Monts Fournil La Mie Caline, La Croissanterie, La Brioche Dorée, Paul, Jour Healthy Groupe, Five Guys et Cojean.
En effet, « malgré des initiatives positives, aucune stratégie ne permet de remplir totalement vos obligations de tri, que ce soit pour le tri des cinq flux (papier, carton, verre, plastique et métaux) » pourtant obligatoire depuis juillet 2016, « ou pour le tri des biodéchets en cuisine et en salle », affirme la secrétaire d’Etat. Seule l’entreprise Pomme de Pain a transmis un plan comprenant un dispositif de tri des biodéchets en salle, « alors même que la plupart des établissements sont soumis à cette obligation », relève-t-elle.
De fait, tous les restaurants seront soumis, d’ici à 2024, à l’obligation de mettre en oeuvre « le tri à la source des biodéchets en cuisine et en salle » – actuellement imposé aux seuls restaurants générant plus de 10 tonnes de biodéchets par an. Quant au tri déjà obligatoire depuis trois ans des déchets de papier, carton, verre, plastique et métaux, les plans transmis par les enseignes ne prévoient pas son déploiement total « avant trois ans » et ne s’engagent sur « aucun objectif intermédiaire », déplore la secrétaire d’État.
Exigeant des « modalités de déploiement plus ambitieuses », Mme Poirson demande aux enseignes d’atteindre « au moins 70% des restaurants opérationnels pour le tri des déchets d’ici fin 2019 », puis « 90% au 31 décembre 2020 » et « 100% au 31 décembre 2021 ». Jugeant ces objectifs atteignables, la secrétaire d’État demande aux quinze enseignes de restauration rapide de transmettre leurs engagements « d’ici le 7 juin », avant une réunion au ministère le 11 juin, précise le courrier
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