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Tokyo 2020 va servir au CIO des mets des régions frappées par le tsunami
Le Comité international olympique (CIO) se verra servir des aliments originaires du nord du Japon, frappé en 2011 par un gigantesque tsunami suivi d’une catastrophe nucléaire, les organisateurs des jeux Olympiques de Tokyo 2020 s’efforçant de mettre fin aux craintes suscitées par les produits de la région.
« La remise en état des régions frappées par le désastre est un important pilier de nos jeux », a déclaré à l’AFP une porte-parole du comité d’organisation Tokyo 2020. « En proposant de la nourriture des trois préfectures atteintes par le catastrophe, nous espérons balayer la réputation non justifiée des aliments de ces régions et contribuer à leur réhabilitation », a-t-elle ajouté.
A l’occasion d’un dîner organisé au cours de la visite de trois jours la semaine prochaine du CIO, les organisateurs prévoient de servir des mets fins du nord-est de l’archipel nippon et d’inviter les gouverneurs des trois préfectures, a précisé cette responsable. Les régions de Fukushima, Miyagi et Iwate ont été dévastées en 2011 par un très puissant tremblement de terre suivi d’un gigantesque tsunami qui a provoqué l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, à l’origine de la contamination radioactive de vastes zones.
Juste après la catastrophe – le pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl en 1986 – 54 pays ont interdit l’importation de produits alimentaires japonais « par peur d’une contamination radioactive », a déclaré à l’AFP une responsable du ministère japonais de l’Agriculture Maiko Kubo. Actuellement, six ans après la catastrophe, 25 pays ont complètement mis fin à l’interdiction et, il y a quelques jours, l’Union européenne a encore assoupli ses contrôles renonçant à exiger des certificats pour le riz cultivé dans la région de Fukushima, a-t-elle précisé.
Mais la Chine interdit toujours l’importation d’aliments provenant de 10 préfectures du Japon, et Taïwan celle de produits de cinq régions. Les produits alimentaires des zones affectées sont soumis à des contrôles sanitaires avant d’être mis sur le marché. Un petit nombre d’aliments produits dans la région de Fukushima, tels que les légumes de montagne, sont toujours interdits au Japon.
Les organisateurs de Tokyo 2020 s’efforcent d’inclure ces régions dans la préparation des jeux Olympiques. En mars, Fukushima a obtenu d’accueillir le baseball et pourrait organiser le match d’ouverture. L’architecte Kengo Kuma, concepteur du nouveau stade national, site phare en 2020 de la reine des rencontres sportives internationales, a dit espérer utiliser du bois venant des régions frappées par la catastrophe.
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