Le spécialiste du surgelé Picard renforce son offre sur le marché attractif du « snacking », prévoyant d’installer des espaces repas dans certains de ses magasins et des distributeurs automatiques en entreprise, pour s’assurer de nouveaux relais de croissance dans un marché des surgelés atone. Le snacking (« grignotage ») fait partie des tendances de consommation en fort développement en France. Selon le caninet Xerfi, les ventes de produits prêts à manger en grandes surfaces dans l’Hexagone ont progressé « de 3% entre juillet 2014 et juin 2015 » par rapport à un an plus tôt. Cette tendance devrait se confirmer à moyen terme « avec une croissance de 4% par an en moyenne à l’horizon 2018 », estime le cabinet d’études. Surfant sur cet essor, Picard s’est lancé sur ce marché en 2013, en proposant, en plus de ses produits surgelés traditionnels, des formules déjeuner à petit prix, à réchauffer au micro-ondes. Celles-ci sont désormais présentes dans 262 des 962 magasins français de l’enseigne et représentent déjà environ 15% du chiffre d’affaires de ces points de vente.
Toujours dans la logique de proposer une offre prête à consommer, le distributeur a également lancé récemment une offre de vins, récemment étendue à 103 magasins. « Nous voulons pousser un peu plus loin » cette stratégie, a expliqué à l’AFP Philippe Dailliez, nouveau président de l’enseigne. Le groupe va donc ouvrir en test deux magasins tournés vers la restauration sur place. L’un, dans le 15e arrondissement de Paris, sera inauguré le 26 octobre et comportera 20 places assises avec des micro-ondes pour consommer sur place les produits de l’enseigne. L’autre, qui ouvrira le 12 décembre, ira plus loin en proposant un véritable espace restauration, qui comprendra également des salades, soupes et viennoiseries. Il proposera 10 places assises auxquelles s’ajouteront aux beaux jours une terrasse de 35 couverts. Le groupe n’exclut pas d’autres ouvertures de ces magasins « hybrides », même s’il est « aujourd’hui difficile d’évaluer le potentiel à terme ».
D’autres enseignes alimentaires, comme Monoprix, proposent déjà des espaces où les consommateurs peuvent s’installer pour déguster les offres de sandwichs et salades proposées dans les magasins. Sur un autre créneau, Ikea propose depuis plusieurs années une offre de restauration dans certains de ses magasins, et a ouvert cet été un restaurant éphémère à Paris. Dans un marché des surgelés qui n’évolue guère (-0,7% en 2014, +0,6% en 2015), Picard a par ailleurs décidé de partir à la conquête de nouveaux clients, en installant des distributeurs automatiques sous son enseigne dans les entreprises ou les résidences étudiantes, proposant des formules déjeuner (12 produits dont deux desserts) prêtes à consommer. Picard a réalisé sur son exercice 2015/2016 clos fin mars des ventes de 1,4 milliard d’euros, en progression de 2% (+0,9% en comparable). Il compte cette année poursuivre ses ouvertures dans l’Hexagone avec « plus de 20 nouveaux points de vente » en propre et sept en franchise. Le groupe, déjà présent en Italie, Suède, Belgique, Suisse et Luxembourg dit par ailleurs vouloir développer ses implantations à l’international, en visant de nouveaux pays. Il vient de se lancer sur internet au Royaume-Uni, en partenariat avec le supermarché en ligne Ocado. L’enseigne prépare également ses débuts au Japon, avec l’ouverture d’un premier magasin le 25 novembre, puis deux autres d’ici à fin décembre.
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