Ségolène Royal a souhaité jeudi que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) poursuive le processus de retrait du marché des pesticides les plus dangereux et proposé plusieurs mesures pour mieux protéger les agriculteurs. L’Anses a « déjà lancé le processus de retrait des autorisations de mises sur le marché d’un certain nombre de pesticides« , a rappelé la ministre de l’Environnement au cours d’une visite au siège de l’agence, quelques jours après la publication d’un rapport de cet organisme sur l’exposition des travailleurs agricoles aux pesticides. L’agence doit « continuer avec beaucoup de détermination » ses missions de recherche et d’autorisation de mise sur le marché, a dit la ministre. L’ANSES a déjà pris une décision de retrait « pour le diméthoate, le chlorpyrifos éthyl et les herbicides au glyphosate utilisant des co-formulants« , a rappelé le ministère. Dans un communiqué publié à l’issue de sa visite, Mme Royal a demandé « le renforcement de l’encadrement réglementaire » de l’utilisation des produits phytosanitaires et biocides « en procédant le plus rapidement possible au retrait des autorisations de mise sur le marché » des plus toxiques (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, perturbateurs endocriniens). Ségolène Royal a proposé la création d’un « certificat certipesticide« . Son obtention serait obligatoire pour les agriculteurs « avant qu’ils puissent acquérir et utiliser des pesticides« , a-t-elle expliqué. La ministre a aussi proposé de réviser les conditions du retour des travailleurs agricoles sur des parcelles traitées avec des pesticides. « Ce chantier va être lancé très rapidement« , a-t-elle assuré. Elle a également souhaité que l’utilisation des produits « les plus dangereux (soit) soumise à la délivrance d’un conseil indépendant prévu par le code rural« .
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