Le président par intérim du Brésil, Michel Temer, a autorisé mercredi la libération des importations de haricots, aliment de base des Brésiliens dont le prix a explosé en raison de gelées, suite à une campagne sur Twitter. Le prix de certaines variétés de haricots a plus que doublé depuis janvier et le kilo peut atteindre 20 réais (5,2 euros) dans certains supermarchés.
Une campagne sur Twitter avec le mot-clé #Temerbaixaopreçodofeijao (#Temerbaisseleprixdesharicots), pleine de plaisanteries et de mèmes, semble avoir influencé le président. « Les haricots sont devenus un aliment de luxe! #Temerbaixaopreçodofeijao », ont twitté plusieurs utilisateurs. « Je suis riche! Je mange du riz et des haricots tous les jours », disait un autre, tandis qu’un troisième montrait un convoi de blindés avec la légende « Transport de haricots ».
Les haricots noirs sont le plat de base des Brésiliens qui le mangent tous les jours avec du riz et de la viande de boeuf ou de porc. C’est aussi l’un des ingrédients du plat national, la « feijoada » (haricots noirs et cochonnaille). M. Temer a demandé au ministre de l’Agriculture d’autoriser l’importation de haricots depuis les pays voisins, l’Argentine, la Bolivie et le Paraguay « pour faire baisser le prix dans les supermarchés », a annoncé la présidence brésilienne sur son blog.
Le ministre de l’Agriculture, qui est l’un des leaders de l’agrobusiness brésilien, Blairo Maggi, envisage d’en importer aussi du Mexique et de la Chine, selon la même source. Des problèmes climatiques, notamment des gelées, ont endommagé pratiquement toute la récolte de haricots du centre-ouest du Brésil, principale région productrice. La pénurie a provoqué une augmentation de la demande et une hausse des prix.
M. Maggi, ex-sénateur connu comme le « roi du soja », a indiqué qu’il négociait avec les grands supermarchés l’achat de haricots directement aux fournisseurs. « Nous sommes sûrs que les prix baisseront à mesure que le marché sera approvisionné« , a-t-il affirmé. L’inflation au Brésil s’est établie à 9,32% sur douze mois, en mai. La première économie d’Amérique latine est en pleine récession, aggravée par une grave crise politique et une hausse du chômage.
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