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La Confédération paysanne veut durcir ses stratégies d’action en 2018
L’un des principaux syndicats agricoles français, la Confédération paysanne, a annoncé mercredi, par la voix de son porte-parole Laurent Pinatel, vouloir « durcir ses stratégies d’action en 2018 ». « Les industriels continuent à faire la pluie et le beau temps », a-t-il regretté lors de la présentation des voeux du syndicat. Il est donc temps, selon lui, de « repasser à l’offensive » pour qu’on « arrête d’entendre les grands décideurs économiques continuer à mépriser les paysans et les paysannes et continuer à se gaver sur notre dos ».
En ce qui concerne le glyphosate, la Confédération paysanne a rappelé que « la sortie a terme des pesticides, via l’émergence de nouvelles pratiques (désherbage mécanique, retour à polyculture élevage, etc.) faisait partie du projet politique » de la confédération. Sur la question des loups, Nicolas Girod, secrétaire national du syndicat, a estimé que « la ligne semblait tracée par Nicolas Hulot avec l’affirmation que la biodiversité, c’est l’ensauvagement, donc c’est le loup ». Il a rappelé que la confédération paysanne considérait que l’objectif prioritaire devait être « de faire diminuer la prédation sur les troupeaux » et que ce n’était « pas le cas aujourd’hui ».
« Actuellement, l’objectif du gouvernement, c’est un nombre de loups. On répond aux éleveurs par un nombre de prélèvements » (élimination) de loups, a-t-il expliqué. En 2017, il y a eu 40 prélèvements pour 150 attaques de troupeaux recensées sur le territoire. « Comment on explique aux 110 autres éleveurs que le loup est là, qu’il faut continuer à travailler comme on peut? Cela devient vraiment très compliqué », a-t-il insisté.
La confédération a également évoqué Notre-Dame-des-Landes : « C’est quand même la première fois qu’on entend un discours où l’on nous dit que ces terres-là sont à vocation agricole, la première fois qu’on entend reconnaître qu’il faut arrêter l’étalement urbain et réserver de l’espace pour l’agriculture », s’est enthousiasmé Laurent Pinatel.
Parmi les autres objectifs de la confédération paysanne en 2018, « reconduire l’aide au répit de huit jours » pour les paysans en situation de burn-out et « maintenir le budget de la PAC » malgré le départ du Royaume-Uni et les demandes d’argent des pays de l’Est, constitueront des axes prioritaires, pour Laurent Pinatel. Avant cela, il scrutera les voeux qu’Emmanuel Macron présentera jeudi en Auvergne aux agriculteurs, une semaine avant la présentation du projet de loi lié aux Etats généraux de l’alimentation. « On espère que ce qui a été annoncé (par Emmanuel Macron) à Rungis (à mi-parcours des Etats généraux) va se traduire dans les faits », a conclu M. Pinatel.
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