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La Commission Européenne s’engage pour la biodiversité et une alimentation de qualité
Diminuer de moitié l’usage des pesticides, promouvoir l’agriculture biologique, placer près d’un tiers des terres et mers de l’UE sous protection: la Commission européenne a dévoilé mercredi ses projets pour défendre la biodiversité et une alimentation de qualité.
La pandémie de nouveau coronavirus n’aura décalé les plans de l’exécutif européen que de quelques semaines, malgré des voix qui se sont élevées en faveur d’un report de la publication de ces deux nouvelles « stratégies » pour se concentrer sur la réponse à la crise sanitaire et économique. Bien au contraire, l’équipe d’Ursula von der Leyen assure que la propagation du virus l’a renforcée dans la voie de son Pacte vert. « Si la crise du Covid nous a appris une chose (…) c’est qu’il faut recalibrer notre rapport à la nature, nous devons être plus résistants, nous assurer que la façon dont nous vivons, produisons, consommons, est durable« , a expliqué le vice-président exécutif de la Commission, Frans Timmermans. Tout comme il avait défendu la place des objectifs environnementaux au sein du plan de relance de la Commission, il assure que ces nouvelles législations en préparation aideront à « prévenir de futures pandémies, ou (au moins) en atténuer les effets« , mais aussi d’autres catastrophes comme les feux de forêt, ou des crises sanitaires alimentaires.
Mercredi, la Commission s’est engagée notamment à proposer de réduire de moitié « l’utilisation et le risque de pesticides » d’ici 2030. Elle souhaite également une « baisse de 20% de l’utilisation des engrais et une baisse de 50% de la vente d’antimicrobiens pour les animaux d’élevage et l’aquaculture ». Elle veut également développer l’agriculture biologique, à hauteur de 25% des terres cultivées. Selon les derniers chiffres Eurostat, datant de 2018, seule l’Autriche flirte avec ce niveau, la moyenne pour l’UE étant de 7,5%.
Toujours en matière d’alimentation, la stratégie « De la fourche à la fourchette » prévoit encore un étiquetage nutritionnel obligatoire, qui doit aider les consommateurs à faire « des choix informés ». Pas de législation directe pour influer sur la production de viande donc, comme l’appelaient de leurs voeux certains groupes environnementaux. « Informer le public, cela doit influencer le comportement. On ne peut pas aller très loin au-delà (…) Un public bien informé saura faire les choix qui influenceront aussi cette production« , a noté M. Timmermans. Côté environnement, la Commission veut se placer en défenseur de la biodiversité et d’ici 2030 transformer « au moins 30% des terres et mers en Europe en aires protégées gérées efficacement » et ramener au moins 10% des terres agricoles à des paysages plus variés. Elle promet de consacrer 20 milliards d’euros par an via différents programmes et lignes de budget à la défense de la biodiversité. Ces deux stratégies devront être concrétisées par diverses législations, que la Commission voudrait faire passer sous sa mandature. La plupart seront présentées au premier trimestre de l’année prochaine, selon Frans Timmermans.
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