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Gaspillage alimentaire : le Parlement européen appelle à un étiquetage plus clair
Le Parlement européen a appelé mardi à clarifier les dates de péremption figurant sur les produits alimentaires, afin de réduire la quantité de denrées qui finissent dans les poubelles de l’Union, soit 88 millions de tonnes par an actuellement.
Dans une résolution adoptée à Strasbourg, les eurodéputés soulignent que les consommateurs confondent parfois la « date limite de consommation », au-delà de laquelle les produits sont effectivement impropres à la consommation, et la date de consommation recommandée (indiquée par la mention « de préférence avant le »). Ils appellent à étudier la nécessité d’une éventuelle « révision de la terminologie » en la matière, afin de rendre ces indications « plus compréhensibles » par les consommateurs, ce qui devrait les conduire à moins jeter, argumentent les parlementaires.
Dans leur résolution, les députés appellent les Etats membres à une « action politique coordonnée » visant à réduire les déchets alimentaires de l’Union de 30% d’ici 2025, et de 50% d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2014. Parmi d’autres pistes, ils suggèrent de baisser, voire de supprimer, la TVA sur les dons de denrées alimentaires proches de leur date limite de consommation. « C’est une honte de jeter de la nourriture, dans un monde où chaque jour plus de 800 millions de personnes vont se coucher le ventre vide », a souligné lors du débat le commissaire chargé de la Sécurité alimentaire, Vytenis Povilas Andriukaitis.
Ce sujet est « un véritable scandale », a renchéri l’élue écologiste française Michèle Rivasi. « D’un côté, 10% de la population en Europe n’a même pas accès à un repas de qualité (…) et, de l’autre (…) le tiers de la nourriture produite pour la consommation humaine est perdu », a-t-elle ajouté. « Il faut aussi avoir une politique de la PAC cohérente. Comment peut-on, d’un côté, faire une politique agricole commune qui pousse à la productivité et, d’un autre côté, vouloir éliminer le gaspillage alimentaire? », a encore souligné l’eurodéputée.
« En tant que consommateurs, nous sommes tous responsables. C’est dans nos poubelles que l’on retrouve la plus grande part du gaspillage », a souligné de son côté l’élue conservatrice française Angélique Delahaye, ancienne syndicaliste agricole et productrice de légumes. Elle a prôné des « conventions entre les acteurs économiques et les associations caritatives pour récupérer les invendus ».
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