L’ONG Générations Futures pointe la présence de résidus de pesticides dans des mueslis aux fruits non bio, dans une enquête publiée mardi portant sur quinze échantillons. Générations Futures, spécialisée dans l’étude des dangers liés aux pesticides et aux OGM, affirme que ces mueslis contiennent en moyenne 9,4 résidus de pesticides, dont 5,4 suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.
Cependant, pour une consommation de 50 à 100 grammes par jour de produit, « aucune dose journalière admissible » ne semble être dépassée, précise-t-elle. La dose journalière admissible est la quantité de substance chimique que l’on peut ingérer par jour, au cours de sa vie, sans risque appréciable pour sa santé. Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques présentes dans de nombreux produits du quotidien, qui perturbent le système hormonal et peuvent générer maladies et anomalies. Aucun résidu n’a en revanche été trouvé dans cinq échantillons de mueslis bio analysés, indique l’ONG.
L’ONG a fait analyser 15 mueslis et produits assimilés non bio et cinq bio, achetés dans des supermarchés dans les Hauts-de-France. Ils appartiennent à de grandes marques (Kellogg’s, Nestlé, Jordans…) ou des marques de distributeurs (Auchan, Leclerc, Carrefour…). « Dans les 15 échantillons non bio testés, 141 résidus ont été retrouvés au total, dont 70 ont pu être quantifiés », indique Générations Futures. « Parmi ces 141 résidus, 81 sont des perturbateurs endocriniens suspectés, soit 57,44% du total ». Le nombre maximum de résidus trouvés dans un échantillon non bio s’est établi à 14, le nombre minimal à six, indique encore l’enquête.
Une molécule, le pyriméthanil, a été détectée dans tous les échantillons non bio analysés. Selon l’ONG, ce fongicide utilisé en viticulture est « classé cancérigène possible » aux Etats-Unis. La publication de ces analyses intervient alors que l’Union européenne peine à se mettre d’accord sur une définition des perturbateurs endocriniens, qui doit permettre d’encadrer leur utilisation. Avec plus de deux ans de retard, la Commission a proposé en juin une définition qui été accueillie par un tollé du côté des défenseurs de l’environnement. Ils l’accusent de bafouer le principe de précaution en exigeant un niveau de preuve de nocivité trop difficile à atteindre pour qu’une substance soit identifiée comme perturbatrice. Cette définition qualifie de perturbateur endocrinien toute substance ayant des effets indésirables sur la santé humaine et sur le système hormonal, et dont le lien entre les deux est prouvé.
De nombreuses études ont montré que les perturbateurs endocriniens diminuaient la fertilité humaine. Ils sont aussi soupçonnés d’affecter le système immunitaire et la fonction respiratoire chez l’enfant, et de favoriser le diabète.
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