Des milliers d’agriculteurs ont manifesté mercredi à Bari, dans le sud de l’Italie, pour réclamer une meilleure communication de l’origine des produits, afin de lutter contre une baisse des prix mortifère pour les exploitations. Selon la Coldiretti, la principale association d’agriculteurs du pays qui organisait la manifestation, les prix des produits phares du « Made in Italy » sont en chute libre cette année par rapport à l’année dernière: -43% pour les tomates, -27% pour le blé dur de la « pasta » et -30% pour les oranges. En cause, un hiver plutôt doux, qui a provoqué une maturation précoce des produits, et la concurrence des tomates du Maroc, des fraises d’Egypte et de l’huile d’olive de Tunisie, qui bénéficient d’accords récents avec l’Union européenne (UE) pour des baisses de taxes.
Les effets de l’embargo russe en représailles des sanctions européennes liées à l’Ukraine ont coûté 240 millions d’euros au secteur alimentaire italien, qui fournissait beaucoup de fruits, viande et abats, fromages et produits laitiers. « Qui attaque le Made in Italy attaque l’Italie », ont scandé les manifestants en réclamant la mise en place d’un étiquetage européen indiquant d’où proviennent réellement les produits alimentaires. Présent à une table ronde, le ministre de l’Agriculture, Maurizio Martina, a proposé la mise en place d’un « contrat national de filière grain-pâte certifié 100% Italie ». L’agriculture est devenue un secteur comme les autres dans les négociations internationales, « sans aucune considération pour le lourd impact sur le plan de l’économie, du travail et de l’environnement dans nos territoires », a insisté la Coldiretti, en rappelant que les difficultés du secteur avaient déjà fait disparaître en 15 ans 31% des orangers et 50% des citronniers de la péninsule.
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