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Candidature concertée du couscous au patrimoine immatériel de l’Unesco
L’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie ont déposé ensemble vendredi auprès de l’Unesco à Paris une demande d’inscription du couscous, spécialité culinaire d’Afrique du nord, sur la liste représentative du patrimoine immatériel, a annoncé une porte-parole de l’Unesco.
Intitulé « Savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous », ce dossier est le « résultat d’un travail de plusieurs mois mené par des experts », a souligné l’agence marocaine de presse (MAP). La candidature de ce plat emblématique du Maghreb doit être examinée par le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui tiendra sa prochaine session en décembre à Bogota (Colombie).
« C’est la première fois que quatre pays du Maghreb unissent leurs efforts pour déposer un dossier commun« , s’est félicitée vendredi auprès de l’agence MAP l’ambassadrice du Maroc à l’Unesco Zohour Alaoui, alors que la consolidation des relations entre pays maghrébins est minée par les relations tendues entre le Maroc et l’Algérie. « Le couscous ferment de l’unité maghrébine. Vive le Maghreb #Tunisie #Maghreb #Couscous », a renchéri dans un tweet l’ambassadeur tunisien à l’Unesco, Ghazi Gherairi.
Des experts des pays du Maghreb avaient annoncé en janvier 2018 se pencher sur le projet « commun » d’une candidature du couscous pour son inscription sur la Liste représentative du patrimoine immatériel de l’Unesco. Algérie, Maroc et Tunisie revendiquaient jusque-là chacun être le berceau de ce plat à base de semoule ou de blé dur, accompagné de légumes, d’épices, de viande ou de poulet. Et en septembre 2016, l’annonce par l’Algérie de son intention de faire inscrire le couscous au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco avait suscité l’ire du voisin marocain, grand rival politique, diplomatique et culturel.
Spécialité d’Afrique du Nord, ce plat servi généralement le vendredi a vu sa renommée dépasser les frontières du Maghreb. Apporté en France au début du XXe siècle par les premiers travailleurs venus d’Algérie, puis par les pieds-Noirs à l’indépendance de l’Algérie en 1962, le couscous est notamment devenu l’un des plats préférés des Français, selon plusieurs études.
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