En continu brève
Bruxelles somme Londres de s’expliquer sur sa chasse à l’obésité
Bruxelles, 1 oct 2014 (AFP) – La Commission européenne a annoncé mercredi avoir ouvert une procédure d’infraction contre la Grande-Bretagne pour son système d’étiquetage nutritionnel anti-obésité, accusé d’amalgamer malbouffe et produits du terroir.
Londres a désormais deux mois pour s’expliquer sur le dispositif dit de « feux de signalisation », a indiqué un porte-parole de la Commission, Miguele Sagredo. Ce système note en vert, orange ou rouge la valeur calorique et la teneur en gras, gras saturés, sel et sucre des aliments.
La Commission a ouvert cette procédure, qui pourrait à terme déboucher sur une saisie de la justice européenne, car elle considère que le « caractère simpliste » de ce système est susceptible « de créer des idées fausses chez le consommateur« , « rendre plus difficile le marketing de certains produits et empêcher la libre circulation des biens » au sien du marché unique, a expliqué le porte-parole.
En vigueur en Grande-Bretagne sur une base volontaire, au nom de la lutte à mener contre l’obésité, cet étiquetage est plus directement lisible et visible que celui adopté par l’Union européenne au terme de laborieux compromis. Mais s’il est cité en exemple par les associations de consommateurs, il s’est attiré l’ire de l’industrie agroalimentaire soucieuse de conserver la maîtrise sur le marketing de ses produits.
L’Italie bataille depuis des mois contre ce dispositif, au motif qu’il risquerait de vouer parmesan ou prosciutto à l’enfer nutritionnel, alors même que ces produits font partie de la diète méditerranéenne considérée un parangon de vertu alimentaire. Mais ce pays est aussi le berceau du Nutella, rappelle les partisans des « feux de signalisation ».
Partagez moi !
Vous pourriez aussi être intéressé par
En continu Festival
Chefs étoilés, gastronomes et amoureux des bons produits réunis à Saint-Tropez du 4 au 6 mai.
En continu Guide brève