Les industriels se sont pliés à la position des 19 Etats membres de l’UE qui avaient demandé l’interdiction sur tout ou partie de leur territoire de la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM), selon les données fournies jeudi par la Commission européenne. Début octobre, deux tiers des Etats avaient signalé leur opposition à la culture d’OGM, en vertu d’une récente directive qui leur en donnait la possibilité. La demande avait été transmise aux industriels du secteur, qui avaient un mois pour réagir et éventuellement mettre leur veto. Aucun n’a eu recours à ce pouvoir. L’agrochimiste suisse Syngenta avait même retiré ses demandes d’agrément auprès de l’UE pour deux cultures génétiquement modifiés quelques jours après la date limite du 3 octobre, ce que certaines ONG pro-environnementales avaient interprété comme un signe de renoncement.
Les pays qui ont refusé la culture d’OGM sont la Bulgarie, l’Allemagne, Chypre, la Lettonie, la Grèce, la Croatie, la France, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, les Pays-Bas, la Lituanie, l’Italie, la Slovénie, Malte, le Luxembourg et le Danemark. Le Royaume-Uni a également fait une demande pour l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord, et la Belgique pour la Wallonie, a précisé la Commission européenne. Actuellement, le MON 810 est le seul OGM autorisé dans l’UE, il est cultivé en Espagne, au Portugal et dans une moindre mesure, en République tchèque. Huit demandes pour la culture d’OGM dans l’Union européenne sont en cours, y compris la demande de renouvellement de l’autorisation du MON 810. La législation est différente pour l’utilisation d’OGM dans l’alimentation animale: actuellement plusieurs dizaines d’OGM destinés à cet effet sont autorisés sur le territoire européen. Ils se retrouvent principalement dans la nourriture destinée au bétail.
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