L’exercice est difficile, mais il faut bien s’y coller. Car « L’organisation criminelle de la faim » fait partie de ces ouvrages incritiquables pour 95% de leur contenu mais qui surfent sur des syllogismes et des conclusions pour le moins à l’emporte-pièce et dangereuses.
Passons donc sur le cœur de l’ouvrage qui aurait pu être l’ouvrage lui-même et qui consiste à montrer comment les nazis développaient une vraie recherche sur l’alimentation et la faim avec les déportés comme cobayes et supports de leurs convictions de l’existence d’un ordre biologique supérieur. Que dire en effet de toutes ces pages consacrées à cette économie exterminatrice des camps de la mort, avec moult détails et redondances pour étayer l’horreur de la détermination ? Terrifiantes, parfois insoutenables, au delà de l’imaginable. Le critique convoque généralement à cet endroit Primo Lévi pour expliquer l’inexplicable, mais on va s’en passer, car Olivier Assouly a d’autres prétentions annoncées d’autorité en quatrième de couverture. « Bien que les temps aient changé, d’autres pratiques continuent d’assujettir les populations en prenant en otage le fait alimentaire. Comment, en effet, ne pas s’interroger sur l’industrie agroalimentaire qui favorise une libéralisation croissante aux fins d’une criminelle mise sous tutelle économique du vivant et des denrées planétaires, érigeant ainsi l’appétit en un redoutable instrument politique de domination ? »
Lire la suite de l’article ICI
L’organisation criminelle de la faim
Auteur : Olivier Assouly
Editions Actes Sud / Sciences Humaines
Date de parution : octobre 2013
Nombre de page : 208 pages
Format : 115 x 217 mm
Prix indicatif : 20€ / livre existant en version numérique
Partagez moi !
Vous pourriez aussi être intéressé par
Culture food
Bernadette de Rozario, une Singapourienne championne du monde du chou farci
Culture food Expo
Détroit s’offre une exposition de grande envergure sur l’histoire de la culture culinaire dans le monde Islamique
Culture food À lire (ou pas)