Le grand avantage de la toile, c’est de pouvoir se balader librement, et de naviguer de pages en pages au gré de ses humeurs. On y trouve forcément quelque chose, quelqu’un, quelqu’un qui a produit quelque chose. C’est ainsi, que par accident, nous avons découvert Zeren Badar et sa série « Accident Serie ». Il y détourne des oeuvres reproduites sur lesquels il colle, peint et pose des objets du quotidien, à manger le plus souvent. Un mélange étonnant et coloré qui met au goût du jour des portraits classiques.
Zeren est photographe « autodidacte » précise t-il mais aussi « addict au vin rouge, voleur de vieilles toiles, et amoureux d’Andy Warhol », ce qui rend tout de suite l’homme sympathique. D’origine Turque, il vit aujourd’hui à New York, se dit « hanté » par l’art et aime faire de longues promenades autour de Manhattan, ce que l’on veut bien comprendre. Pour cette série, il cite Jasper Johns, rien que ça : « Prenez un objet. Faites-en quelque chose. Faites-en quelque chose d’autre. » La référence pourrait être arrogante, mais il faut bien reconnaître que Zeren fait bien quelque chose d’autres de ces toiles historiques imprimées à bas prix, de ces portraits au classicisme droit sur lesquels il peint et colle de la nourriture et des objets avant de les photographier. Zeren Badar se revendique volontiers du mouvement Dada et de son extravagance notoire mettant en dérision les traditions. On y voit aussi une certaine forme de baroque luxuriant hérité de l’art Ottoman tout autant qu’un certain art du Souk, entre formes et couleurs. Dans tous les cas, un travail rafraichissant qui ne se prend pas trop au sérieux!
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