Avant l’arrivée d’Elon Musk, quelqu’un pouvait gentiment balancer dans les réseaux sociaux un post comme : « La découverte d’un mets nouveau fait plus pour le bonheur du genre humain que la découverte d’une étoile. » Mais c’était en 1825 et Brillat-Savarin n’aurait pu développer sa « Physiologie du Goût ou méditations de gastronomie transcendante » uniquement à coups de 240 signes chaotiques. Les débuts sur scène donc du mot « gastronomie », qui avec ses 200 ans d’histoire méritait bien un colloque de 6 jours.
Si vous ne connaissez pas Cerisy, il est des opportunités qui ne se ratent pas. À une vingtaine de kilomètres des côtes normandes, se trouve un petit bijoux de château et de parc qui permet de se concentrer loin des fureurs urbaines et en l’occurrence de répondre à la question posée par Gilles Fumey (INSPÉ Sorbonne université), Fanny Giansetto (Univ. Paris Sorbonne Nord), Agnès Giboreau (Institut LYFE) et Christophe Lavelle (CNRS / MNHN) : En quoi manger, acte vital au quotidien, est-il rendu étonnamment complexe dès qu’on considère tout à la fois les impératifs simultanés de plaisir, santé, durabilité, éthique et accessibilité ?
Le programme de Cerisy ne vous laissera pas beaucoup de répit pour arpenter les environs et essayer les randos du circuit de l’Hôtel d’Amour ou du Pont-Brocard, ou d’aller visiter la Cathédrale de Coutances, voire admirer la Tapisserie de Bayeux. Les colloques de Cerisy sont réputés pour leur double programme : les conférences le jour et les repas pris en commun, où les débats se poursuivent tard le soir et/ou tôt le matin. Dense, sérieux ET convivial, voilà une bonne baseline pour un post, non ?
Ça se passe du 10 au 16 juin, le programme complet c’est ICI et les inscriptions c’est LÀ.
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