Les britanniques majoritairement favorables à une taxe sur les aliments ultra-transformés

Une enquête menée par Ipsos pour le groupe de réflexion Health Foundation montre que 58% des personnes interrogées soutiennent l’introduction d’une taxe sur les entreprises produisant des aliments riches en sucre ou en sel, dont une partie des recettes servirait à acheter des fruits et légumes frais pour les familles pauvres. Un pourcentage légèrement inférieur, mais toujours majoritaire (53%), est également favorable à une taxe sur les producteurs d’aliments ultra-transformés.

Face à ces résultats, des experts en santé publique appellent le gouvernement à agir fermement pour encourager une alimentation plus saine. Adam Briggs, spécialiste en santé publique, estime que ces chiffres montrent un soutien public important pour des mesures fortes contre l’obésité. Il propose notamment d’étendre une taxe similaire à celle sur les boissons sucrées, déjà en place, à d’autres produits comme les confiseries, céréales sucrées et pizzas en raison de leur teneur élevée en sel.

Cependant, certains experts, comme Dr Chris van Tulleken, soulignent que taxer toute la catégorie des aliments ultra-transformés serait néfaste et inéquitable. Ils préconisent plutôt de réguler chaque produit individuellement. De leur côté, les producteurs de l’industrie alimentaire préfèrent être soutenus pour développer des produits plus sains plutôt que d’être taxés. Le gouvernement britannique, quant à lui, affirme vouloir se concentrer sur la prévention plutôt que sur le traitement des maladies liées à l’obésité.

Rappelons que l’idée fait également son chemin en France, notamment dans la communauté scientifique. On trouvera une bonne idée des enjeux avec ce récent article publié dans Sciences & Avenir.