En juin 2009, Marie-Luce Ribot, rédactrice en chef adjointe à Sud-Ouest, sortait en kiosque le premier numéro trimestriel de Sud-Ouest Gourmand, avec à la Une Michel Guérard en parrain. Plus de cinq ans plus tard, le magazine fait figure d’exception dans la presse quotidienne régionale.
« C’était en 2009, j’avais ça en tête depuis longtemps, on n’a même pas fait de benchmarking. Un jour j’ai envoyé une feuille au Directeur Général de l’époque (qui a quitté ses fonctions depuis, NDLR), le lendemain on y allait. » nous explique Marie-Luce Ribot, rédactrice en chef adjointe à Sud-Ouest, chargée des suppléments, hors-séries et magazines.
Cinq ans plus tard, sa diffusion reste impressionnante (10 à 12 000 vendus pour un tirage de 18 000) sur un territoire restreint à la Charente, la Charente-Maritime, le Gers et les cinq départements aquitains. Le succès aidant, sa pagination est passée de 108 à 128 pages, sa charte graphique revue et son format agrandi en juin dernier. Dans le marasme économique de la presse, l’affaire est rentable, Marie-Luce avoue qu’elle pourrait même l’être un peu plus, le « potentiel des revenus publicitaires n’ayant pas encore été totalement exploité. »
Côté ligne éditoriale, on y trouve évidemment des recettes mais ce n’est pourtant pas le cœur du projet. Marie-Luce précise : « C’est un magazine qui souhaite mettre en avant le patrimoine culinaire contemporain de la région. Il est toujours séquencé en trois grandes parties, un dossier principal avec une rencontre, des produits et des chefs et une dernière partie plus attachée au tourisme gastronomique. Ce n’est pas un magasine culinaire. C’est vraiment la rencontre des produits et de ceux qui les font qui nous intéresse. Et c’est plus sous l’angle des convictions humaines que du marketing que l’on traite ces sujets. »
Alors que la première édition de Bordeaux So Good va débuter ce week-end (28 au 30 novembre), Sud-Ouest Gourmand sort son 23ème numéro et retrouve Yves Camdeborde à la Une de son site. Alors, pourquoi le modèle est-il sans égal dans la presse française? On ne voit qu’une seule raison : le Sud-Ouest serait définitivement une des régions les plus gourmande de France et celle qui attache le plus de prix à la valorisation de ses produits et donc à leur médiatisation.
Image de une : Crédit photographique Sud Ouest / Croquant de moules farcies par Bixente Munoz.
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