En cette veille de deuxième tour des élections des Conseils Régionaux, la question du devenir d’une manifestation comme le SISQA de Toulouse et de l’Institut de la Qualité Agroalimentaire de Midi-Pyrénées (IRQUALIM) met les pieds dans le plat des effets très concrets du nouveau découpage territorial.
Quand nous arrivons au SISQA vendredi matin, c’est branle-bas de combat sécuritaire, le candidat de la droite Dominique Reynié est dans les murs. Pas une très bonne pioche de ses conseillers côté fréquentation, puisqu’à cette heure, la moyenne d’âge du très nombreux public doit avoisiner les 11 ans. Visiblement, au regard de la tête des enfants, le candidat n’est pas encore un héros sur You Tube, mais gageons que ses deux concurrents n’auraient pas fait mieux auprès de ce public là . Au-delà des élections, le symbole est, espérons le, celui d’un minimum d’adhésion à une manifestation, certes initiée par le socialiste Martin Malvy, mais qui fête sa treizième édition en montrant une fois encore son immense capacité à fédérer, à créer du lien, à transcender les différences sociales autour d’un bien commun: l’alimentation.
L’autre question sur toutes les lèvres était bien sûr l’impact du nouveau découpage territorial sur une manifestation qui a toujours été conçue pour la valorisation de la seule Région Midi-Pyrénées, même si l’instauration d’une marque Sud-Ouest est venue jouer les trouble-fêtes. Nombreux sont ceux, intéressés par les sujets agricoles, qui n’ont pas compris pourquoi Midi-Pyrénées ne s’était pas acoquiné avec l’Aquitaine plutôt qu’avec le Languedoc-Roussillon. Réponse directement au Salon où les organisateurs ont choisi de traiter le sujet dès l’entrée en accueillant le public avec une table à la fois très simple et pédagogique où la Tome des Pyrénées rejoint le Roquefort.
Plus loin, dans un espace bien plus travaillé, les visiteurs peuvent appréhender de manière précise comment les deux territoires fusionnés vont pouvoir afficher une force de frappe agricole, mais aussi en termes de recherche, d’attractivité touristique et d’industrie.
Les chiffres affichés côté production agricole donnent la justification, s’il en était besoin, du changement d’échelle permettant à la nouvelle Région de concourir à l’international et de pouvoir multiplier ses produits de qualité.
Enfin, le panorama des efforts faits ne serait pas complet sans saluer l’excellent supplément de 8 pages réalisé conjointement en septembre par les deux Régions où l’on trouve notamment une double page sur leur 27 siècles d’histoire commune.
Cette quinzième édition sera donc certainement celle de la chance. La chance de changer de format, de passer à la vitesse supérieure et de transformer le SISQA en une grande manifestation régionale à dimension nationale.
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