L’antenne britannique de la chaîne américaine de cafés Starbucks, longtemps conspuée pour ses méthodes d’optimisation fiscale, a annoncé avoir payé huit millions de livres d’impôts sur les sociétés sur un an au Royaume-Uni, un chiffre en forte hausse. Ces huit millions de livres (11 millions d’euros) ont été payés pour la période de septembre 2014 à septembre 2015 alors que l’entreprise affiche des bénéfices avant impôts records au Royaume-Uni, à 34,2 millions de livres. Auparavant, entre 1998 et 2012, le groupe avait payé au total 8,6 millions de livres (11,9 millions d’euros) d’impôts sur les sociétés pour ces 14 années grâce à des pratiques controversées d’optimisation fiscale. L’année dernière, la chaîne de cafés avait annoncé déplacer son siège européen d’Amsterdam à Londres, insistant sur le fait que le marché britannique était « le plus important et celui qui grossit le plus en Europe ». Elle avait également annoncé à cette occasion compter « payer plus d’impôts ».
Fin décembre 2012, Starbucks, à l’image d’autres multinationales florissantes comme Google, Amazon et Apple, avait été passée au gril par une commission parlementaire britannique sur ses pratiques fiscales. Les responsables de la chaîne de cafés avaient justifié devant les députés britanniques le peu d’impôts qu’elle payait en affirmant avoir engendré des pertes pendant 14 des 15 années de son implantation au Royaume-Uni. Le groupe avait néanmoins annoncé dans la foulée qu’il renonçait à ces pratiques d’optimisation fiscale et allait payer environ 20 millions de livres (24 millions d’euros) supplémentaires d’impôts en 2013 et 2014. De ce fait, le groupe avait déjà payé sur l’année 2013-2014 11,4 millions de livres d’impôts sur les sociétés. Par ailleurs, en octobre, la Commission européenne, gardienne de la concurrence au sein de l’Union européenne, a exigé de Starbucks et du constructeur automobile italien Fiat qu’ils remboursent des aides reçues « illégalement » au Luxembourg et aux Pays-Bas, respectivement. Pour Starbucks, ces aides pouvaient s’élever jusqu’à 30 millions d’euros.
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