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Perturbateurs endocriniens: Royal demande à l’UE de revoir sa copie
La Commission européenne doit revoir sa définition des perturbateurs endocriniens (PE), qui ne protège pas assez la santé et l’environnement, a estimé vendredi la ministre de l’Environnement Ségolène Royal. Dans un communiqué, Mme Royal « demande à la Commission de revoir son projet », publié mercredi avec plus de deux ans de retard. Les PE sont des substances chimiques présentes dans de nombreux produits du quotidien, qui perturbent le système hormonal et peuvent générer maladies et anomalies. Or, la proposition de la Commission imposerait un niveau de preuve de nocivité trop important pour qu’une substance soit identifiée comme perturbatrice endocrinienne, souligne vendredi le ministère français. « La France appelle à l’adoption d’une définition incluant également les perturbateurs endocriniens présumés ou suspectés », souligne ainsi Mme Royal. « La Commission propose par ailleurs de modifier le règlement relatif aux produits phytopharmaceutiques pour permettre de réviser les dérogations possibles, ce qui est contraire à la position que la France exprime depuis plusieurs mois », ajoute le communiqué. Le projet doit être soumis aux États et à l’avis du Parlement européen. Présentée par la Commission, cette définition, qui doit permettre d’encadrer l’usage de ces produits, qualifie de PE toute substance ayant des effets indésirables sur la santé humaine et sur le système hormonal, et dont le lien entre les deux est prouvé. Elle a été accueillie par un tollé du côté des défenseurs de l’environnement, qui l’accusent de bafouer le principe de précaution en exigeant un niveau de preuve difficile à atteindre et en s’axant sur la seule santé humaine, oubliant les preuves apportées par les travaux sur les animaux. Vendredi, la ministre française de la Santé Marisol Touraine a aussi estimé que l’UE devait aller plus loin. Si la proposition était adoptée « en l’état », l’interdiction française du Bisphénol A dans les contenants alimentaires étendue aux jouets pourrait être remise en cause, a-t-elle cité comme exemple. De nombreuses études ont montré que les PE diminuaient la fertilité humaine. Les chercheurs s’alarment en particulier de leur nocivité au stade embryonnaire. Les PE sont aussi soupçonnés d’affecter le système immunitaire et la fonction respiratoire chez l’enfant, mais également de favoriser le diabète.
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