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Néonicotinoïdes: les céréaliers consentiraient une interdiction en 2021 mais pas totale
Les céréaliers se sont déclarés d’accord mardi pour une interdiction des insecticides à base de néonicotinoïdes dans les cultures à compter du 1er septembre 2021, mais pas totale, au cas par cas, et uniquement après avis scientifique de l’Anses. Cette proposition est inclue dans un texte pré-rédigé par la profession, de l’article 51 quaterdecies du projet de loi sur la biodiversité, dont l’AFP a obtenu copie alors que le texte arrive en troisième lecture à l’Assemblée nationale.
L’article résume les propositions aux législateurs des betteraviers et céréaliers qui sont fortement opposés à l’interdiction totale à partir de 2018 des néonicotinoïdes décidé en deuxième lecture du texte par l’Assemblée Nationale pour défendre la biodiversité et les abeilles. Ils affirment avoir besoin de temps pour trouver des alternatives aux néonicotinoides qui enrobent les semences et protègent notamment les céréales contre des pucerons verts, vecteurs de la « jaunisse » des plantes, nuisant à leur croissance initiale et aux rendements.
« Si nous devons revenir aux méthodes des années 90 pour traiter les récoltes, nous devrons faire des pulvérisations de pyrethrinoïdes qui finissent par être beaucoup plus dommageables que les neonicotinoïdes notamment pour l’environnement de la plante« , a estimé mardi Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de la filière céréalière à France Agri-Mer lors d’une rencontre avec l’AFP. « Une interdiction totale est une absurdité totale« , a-t-il ajouté en demandant que les législateurs reviennent au « cas par cas, molécule par molécule et culture par culture« .
Pour Vincent Laudinat, directeur général de l’Institut technique de la Betterave, une interdiction totale du produit en 2018 équivaudrait à une « distorsion de concurrence » avec la production en Grande-Bretagne notamment et risquerait de mettre à mal toute la filière sucrière française. « L’utilisation de semences enrobées de néonicotinoides revient à 15-20 euros par hectare, et si j’ai besoin de les remplacer par trois passages d’aspersion, le coût est compris entre 75 à 90 euros l’hectare, pour un rendement inférieur de 6 à 9%« , a-t-il affirmé.
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